Sorti l’année dernière 2015 (mieux vaut tard que jamais !), cet EP est le premier du groupe français Wergeld. Est-ce une bonne entrée en matière ? C’est ce que nous allons voir…
Quelques mots sur le groupe :
Wergeld est un groupe de pagan metal français originaire d‘Angoulême (département de la Charente) et formé en 2013.
Le groupe est créé selon une idée de Grégory Tarrade, alias Greg Macleod (guitare et chant clair; celui au centre de la photo) qui est de redonner vie à l’Histoire sur scène. C’est ainsi qu’il a pu recruter plusieurs autres musiciens pour faire naître son projet. L’EP « Warriors from the black forest » est un premier résultat de cette « envie de renaissance de l’Histoire ».
L’album :
Qui dit EP dit forcément format court (et de surcroît chronique courte…:p). Celui-ci dure 20 minutes et donc peut constituer un premier avant-goût du projet de Grégory Tarrade. Mais cet avant-goût a t-il une saveur délicieuse ? Ou bien amère ?
Tout débute par « Coming from the black forest » qui est un morceau instrumental. Il débute par des percussions au tambour tapées de manière régulière, comme guerrière…Tout se confirme par l’arrivée progressive de bruitages de guerre (hennissement de cheval, cris d’hommes,…), avec également des instruments de musique comme du cor, de la cornemuse…et tout ça dans un chaos total (ce qui est compréhensible quand c’est la bataille…). Cela peut dérouter l’auditeur tant par cette désorganisation que par sa durée courte (44 secondes), mais le message est clair : ne nous attardons pas ! Il faut passer à l’attaque !
Et c’est là que ça démarre avec « Ouer fona Rhin » qui déjà interpelle rien qu’à son titre en une vieille langue germanique (si pas d’erreurs…) et qui raconte l’histoire de Marcomir Ier, un roi franc, qui avec son frère Sunnon sont passés de l’autre côté du Rhin (donc dans la province de Germanie détenue par les Romains) pour des campagnes militaires. On peut dire que ça colle avec la chanson, puisque le riff de guitare efficace (avec la batterie déchaînée) nous fait déjà « headbanguer » la tête, avec cette envie furieuse de prendre notre épée et aller combattre avec les Francs. Et c’est bien cela une des forces de cet EP, c’est la guitare très lourde qui est plus mis en avant que le chant. Ce dernier mérite aussi que nous nous y attardons aussi positivement que négativement. Commençons par le côté négatif : le chant guttural n’est pas assez bien mis en valeur. On entend certes ce qui pourrait être du chant « parlé » (comme dans « Ouer fona Rhin », « 40 years of war » ou « Freyja »), mais le chant guttural comme nous avons l’habitude d’entendre manque peut-être de punch. Après, le groupe n’en est qu’à ses débuts (autant musicaux que techniques), donc il faut comprendre cela…En tout cas, ce type de chant chez Wergeld est assez particulier. Terminons tout de même par le point positif : le chant clair. Celui-ci prend une place aussi importante que le chant guttural et reste accentué par une autre force de l’EP : les chœurs. Ils font alors ressortir leur influence principale (Bathory), mais nous immergent totalement dans notre Histoire. Ils peuvent nous donner l’impression de sonner faux (comme pour « Freyja »), mais sont très prenants et donnent cet esprit pagan que nous attendions dès le départ. Les plus prenants restent pour le début du titre « Niebelungenlied ».
En conclusion, que retenir ? Wergeld a réussi son pari de faire revivre l’Histoire sur scène, ou plutôt notre Histoire à tous. Bien sûr, nous restons sur notre faim, mais cela reste le principe d’un EP ! :p C’est un groupe qu’il faut suivre attentivement, puisque la suite peut promettre de belles choses…
Le Toxicomélomane
Note : 7/10
Tracklist :
- Coming from the black forest
- Ouer fona Rhin
- Freyja
- 40 years of war
- Niebelungenlied
Extrait de l’album :