Après vingt mois sans concerts, l’association Paris Celtic Live faisait son grand retour vendredi soir au Pan Piper avec Talisk pour la dernière étape d’une mini-tournée française, avant d’entamer une tournée américaine en début d’année prochaine. Depuis septembre dernier, le line-up a été légèrement remanié suite au départ de la violoniste Hayley Keenan. Fort de deux albums, le trio écossais est maintenant composé de Benedict Morris au fiddle, et des deux membres fondateurs Mohsen Amini (également musicien au sein du groupe Ímar) au concertina, et Graeme Amstrong à la guitare acoustique. Si les trois musiciens ont tous individuellement reçu de nombreuses récompenses musicales, le groupe a été élu « Meilleur groupe de folk » en 2017 aux MG Alba Scots Trad Music Awards, rien que cela !
Le trio entre en scène à 20h10 devant une fosse quasiment comble et prévoit d’interpréter pendant près d’une heure et demie des morceaux issus de ses deux albums Abyss et Beyond, respectivement sortis en 2016 et en 2018, en plus d’une ou deux nouveautés. Mohsen switche entre français et anglais pour nous présenter les morceaux et en profite de temps à autre pour faire un trait d’humour. Bien que les musiciens jouent assis, ces derniers ne manquent pas pour autant d’énergie et nous interprètent une musique dite « post-trad/neo-trad » majoritairement instrumentale et fortement entraînante (toutefois contrebalancée par quelques phases mélancoliques). Certaines sonorités étaient vraiment bluffantes, notamment celles du concertina qui se rapprochaient presque de celles de la guitare électrique.
Nous-mêmes étions assis mais nous étions tellement pris dans l’ambiance que nous ne pouvions nous empêcher de marquer le rythme en tapant des pieds et des mains. Je dois dire que l’envie de danser me démangeait même fortement. Mohsen nous a ensuite incités à nous lever, et au plus fort de la soirée, nous finissions par le faire spontanément. Sur l’un des rares morceaux chantés (on devrait plus parler de vocalises que de véritables paroles), le groupe nous encourageait également à vocaliser en chœur. Talisk sort de scène et revient pour un dernier morceau qui fut fortement réclamé. A quasiment 21h30, le groupe salue le public. Cette soirée est passée bien vite, mais pas de panique, Paris Celtic Live nous propose déjà un nouveau rendez-vous folk le 11 février prochain avec Noon et Ivarh !