SATYRICON – DEEP CALLETH UPON DEEP

Valkyries webzine SatyriconSorti le 22 septembre 2017, le neuvième album de Satyricon a obtenu un accueil mitigé des fans du groupe Norvégien. Il faut dire que nous sommes bien loin de Nemesis Divina. Toujours est-il que les norvégiens nous offrent un nouvel album qui n’est pas forcément accessible  à la première écoute. En ce qui concerne la pochette, bon nombre d’entre nous on crié au scandale. Je rappellerai  tout de même que cette pochette est illustrée du dessin d’un des artistes les plus connus de l’histoire de l’art, auteur du fameux tableau « Le Cri ». Il s’agit d’Edvard Munch. Passons maintenant à l’écoute de l’album à proprement parler.

Tel Commando sur le très bon album The Age of Nero l’opus s’ouvre sur un morceau « hymne » Midnight Serpent. On retrouve vite la « patte » du groupe avec des riffs de guitare lancinants ainsi que la voix chantée et parlée de Satyr reconnaissable  entre mille. Un bon morceau donc, peut-être un peu convenu. Blood Cracks Open the Ground aurait pu être très bon mais on regrettera l’impression que la musique part dans tous les sens avec ses riffs de guitare montants et descendants. Ce titre s’étend un peu sur la longueur avec ses  coupures et reprises. Arrive à la suite To Your Brethren in the Dark, un titre sombre, long et puissant. Des riffs efficaces, une guitare lead aux mélodies  torturées, et une double pédale efficace. Arrive ensuite le fameux morceau Deep Calleth Upon Deep, qui rend d’ailleurs très bien en live ! Des riffs de guitare efficaces et un chœur féminin présent sans  en trop en faire. Débarque ensuite The Ghost Of Rome qui détonne fortement avec le reste de l’album ! On retrouve encore une fois le chant féminin du titre précédent avec des riffs qui partent dans tous les sens. L’ensemble composé du chœur « fantomatique » et de la guitare lead avec une rythmique très dansante offre un résultat plutôt surprenant. Mais nous pouvons aisément comprendre pourquoi ce titre peut aussi ne pas plaire. Puis le morceau Dissonant fait son entrée. Et effectivement il porte plutôt bien son nom ! Sans être mauvais il est très particulier avec ses parties de saxophone. L’avant dernier titre se nomme Black Wings And Withering Gloom qui est un peu un retour aux sources par rapport au reste de l’album. Des riffs tantôt rapides et tantôt lancinants et un Frost (batterie) qui s’en donne à cœur joie. Enfin pour ce qui est de Burial Rite, c’est un titre très black n’roll qui clôt l’album, avec encore la voix plus parlée que chantée de Satyr.

Donc en résumé que retenir de cet album ? Personnellement je le trouve assez inégal en qualité malgré la présence de très bons titres. Mais comme il s’agit de Satyricon j’ai tout de même du mal à être objective car j’adore ce groupe et je peux aussi comprendre qu’ils  aient envie d’aborder de nouvelles choses artistiquement parlant. Quand on dit à Satyr que les mélodies de cet album sont plutôt atypiques et ne rentrent pas dans les standards du black metal, celui-ci répond (Metallian n°103) : « On compose ce qui nous vient naturellement, car notre travail est basé sur nos intuitions. On ne va pas s’asseoir et se demander ce qu’attendent les gens ! […] C’est important que tu comprennes la nécessité d’être ouvert à tout. Ça l’est pour ton évolution et tes compositions. C’est ainsi que je raisonne et que je travaille  dans mon processus créatif. »

Note : 6,5/10

Tracklist :

1. Midnight Serpent
2. Blood Cracks Open The Ground
3. To Your Brethren In The Dark
4. Deep Calleth Upon Deep
5. The Ghost Of Rome
6. Dissonant
7. Black Wings And Withering Gloom
8. Burial Rite

Sortie : 22 septembre 2017

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