Rotting Christ / Carach Angren / Svart Crown (CCO – Lyon)

Par Elfe Noire

Dans le cadre de leur tournée Rituals Amongst the Rotten European Tour, menée par l’association Garmonbozia, le trinôme Svart Crown / Carach Angren / Rotting Christ faisait escale au CCO de Lyon le 6 février 2018, au lendemain de leur passage à Nantes.
Malgré la date en pleine semaine, la salle était archi comble pour acclamer les seigneurs les plus adulés du black metal.
Mes fâcheuses péripéties à mon arrivée à Lyon m’ayant privée de la découverte de Svart Crown en première partie, c’est Algrimir qui nous contera leur prestation (voir ci-après).
J’arrivai heureusement juste à temps pour m’engouffrer au premier rang afin de profiter corps et âme, au sens propre, des deux groupes Carach Angren et, surtout… Rotting Christ. Je me choisis une place stratégique, celle où se trouvera George Emmanuel. Vous avez dit groupie ?

CARACH ANGREN
Ma mauvaise humeur n’aura gâché que peu de temps mon appréciation du groupe néerlandais, qui saura transformer cette mauvaise énergie en un sain entrain.

J’avais hâte de découvrir leur prestation en live, je n’ai pas été déçue. J’en ai pris plein les oreilles et plein les yeux. D’abord pour donner le ton, des animations spectrales projetées en trame de fond. Puis je découvre avec amusement cette sorte de cinquième membre du groupe, le clavier automate, flanqué d’un masque, qui s’anime avec grâce et une allure quasi humaine. J’aime !

Les membres en chair et en os font alors leur apparition, tout de blanc peinturlurés. Mais le Ripolin ne fait pas tout : durant le set, à deux reprises, le leader Seregor va se parer de ses fameux masques méphistophéliques, dont l’une sertie de sa couronne pour Pitch Black Box, qui me procurera une bien bonne frénésie.

Tout le set se révèle d’une énergie irréprochable, Seregor a la bougeotte et nous offre du début à la fin une prestation scénique de caractère, ouvert à son public, s’offrant parfois aux mains des chanceux du premier rang. Mais seulement ceux du milieu de la scène auront ce privilège… Je suis un peu déçue qu’il ait oublié les personnes aux extrémités qui auraient apprécié une petite approche. Mais bon, pas grave, car plus tard j’aurai une délicieuse compensation avec le groupe suivant…
Dans l’ensemble, un excellent set, qui malgré tout, à l’instar de Fée Verte à Paris quelques jours auparavant, me semblera parfois un peu longue. Et pour cause : je me languis de l’arrivée de mes idoles grecs !
J’aurais également apprécié un petit check lors du départ du groupe, départ un peu précipité à mes yeux. Mais il aura toutefois montré une bonne communication avec son public.

Setlist :
Charlie
The Carriage Wheel Murder
When Crows Tick on Windows
Pitch Black Box
Bitte Tötet Mich
Blood Queen
Lingering in an Imprint Haunting
Sir John
In De Naam Van De Duivel
Charles Francis Coghlan
Bloodstains on the Captain’s Log

ROTTING CHRIST
Si je peux immédiatement constater une chose, c’est que l’ardeur dégagée n’a rien à voir avec celle de leur passage au Ragnard Rock Fest en juillet 2016.

Nom de Belzébuth, quelle claque !!! La formation grecque, gonflée à bloc, fait une entrée triomphale sous l’ovation de son public. Immédiatement, une énergie du feu de dieu s’empare du CCO. Quant à moi, je n’ai d’yeux que pour George Emmanuel (George, épouse-moi !!!).
Tout au long du set, entre deux prières à la gloire de Satan, Sakis et George n’auront de cesse d’appeler le public à l’accompagner dans la transe. Un circle-pit sera demandé par le chanteur sur Societas Satanas, ainsi que quelques incitations à chanter avec lui, notamment sur les obligatoires Apage Satana et Grandis Spiritus Diavolos. C’est sur ce titre que j’aurai le frisson absolu : à deux reprises, les instruments se taisent, laissant le public lever les horns-up et acclamer au rythme de la batterie.
Régulièrement, Sakis viendra checker les veinards des premiers rangs (n’oubliant pas les fans placés aux extrémités de la scène, n’est-ce pas Seregor ?…).

Mais, sans aucune objectivité je dois l’avouer, c’est George Emmanuel qui va condamner mon âme à tout jamais. A plusieurs reprises, il se penche sur ses fans, à la limite de tomber dans le pit. J’aurai ainsi la chance de pouvoir pudiquement le toucher (hooooo mon dieu). J’aurais même pu lui rouler une p……. Hahem… pardon je m’égare.
Plus objectivement, je n’ai encore jamais vu jusqu’à présent un groupe aussi proche, dans tous les sens du terme, de ses fans. A la fin du set, George tendra sa guitare afin de laisser les fans lui gratter les cordes (?!).

Trêve de tripotages, c’est comme toujours bien trop tôt le groupe fait une première sortie, juste pour le plaisir sadique de se faire acclamer pour un rappel. La sortie définitive aura lieu avec une chaleur humaine indéfectible.
Dois-je ajouter qu’après le concert, le groupe viendra sans tarder rejoindre ses fans, s’offrant chaleureusement aux photos, bavardages, dédicaces et câlins. A ce propos, carton rouge au service de sécurité qui n’aura pas permis aux derniers malchanceux, dont votre serviteuse anéantie faisait partie, d’obtenir le moindre contact avec ses idoles, pressant gentiment (…ou pas…) tout ce petit monde, y compris les musiciens, de foutre le camp. Bouhhhhh les gars de la sécu, BOUHHHHH !

Setlist :
Devadevam
Kata Ton Demona Eautou
Demonon Vrosis
Elthe Kyrie
Apage Satana
The Sign of Evil Existence
Transform all Suffering into Plagues
The Forest of N’Gai
Societas Satanas
In Yumen-Xibalba
Grandis Spiritus Diavolos
Rappel :
666
Non Serviam

Merci infiniment à Garmonbozia pour l’accréditation qui m’a été accordée et qui m’a permis de vivre l’un des moments les plus intenses de ma récente carrière de groupie !
Je laisse la parole à mon acolyte Algrimir, rencontré à l’issue de cette inoubliable soirée.

 

Par Algrimir

Le 6 février 2018 au CCO de Villeurbanne se tenait en concert Svart Crown, Carach Angren et bien sûr Rotting Christ en tête d’affiche. Heureux de faire ce live report !

SVART CROWN :
Pour commencer, les Français de Svart Crown on commencé avec un black metal orienté death plutôt énergique, un groupe que je ne connaissais que de nom. J’ai d’ailleurs plutôt apprécié ce groupe, malheureusement il n’ont pas joué très longtemps étant donné qu’ils étaient en première partie.
Avec Jean-Baptiste Le Bail au chant et à la guitare, Ludovic Veyssiere à la basse, Kevin Paradis à la batterie et Kevin Verlay à la guitare.

Setlist :
1. Lwas
2. Nganda
3. Ascetic Purification
4. Revelation down here stillborn
5. In Utero : Aplace of Hatred and Threat
6. Nahash the Temptator
7. Colosseum
8. Transubtentiation
9. Orgasmic spiritual Ecstasy

CARACH ANGREN :
Carach Angren étaient aux aussi au meilleur de leur forme, avec un black symphonique puissant, des musiciens en pleine forme et un show théâtral de très bon goût.
Les musiciens à fond !!!
Un show très particulier et vraiment de bon effet.
Avec Dennis Droomers « Seregor » au chant, Clemens Wijers « Ardek » au clavier, Ivo Wijers « Namtar » à la batterie, ainsi que le musicien de tournée Diogo Bastos « Yogy » à la guitare.
Un très bon groupe, de bons musiciens, un show énorme !!!

(Setlist : voir ci-dessus)

ROTTING CHRIST :
Le moment tant attendu est arrivé, enfin Rotting Christ !!!
Nous acclamions le groupe à son entrée , nous acclamions le chanteur Sakis Tolis le leader !!!
Après une entrée triomphale des musiciens la première musique jouée fut Devadevam en introduction.
Pour moi, les 2 précédents groupes n’étaient que des mises en bouche, car j’attendais Rotting Christ de pied ferme depuis le début de la soirée étant donné que j’étais venu spécialement pour eux.
Des musiciens qui envoyaient du lourd, avec Sakis Tolis au chant et à la guitare, George Emmanuel à la guitare, Vaggelis Karzis à la basse et enfin Themis Tolis, le frère de Sakis, à la batterie.
Ils ne sont pas restés focalisés sur leur dernier album, ils sont passés par leur premier album (Passage to Arcturo) avec la chanson Forest of Ngai, en passant par le second album jusqu’a Rituals. Mais les musiques les plus jouées venaient de Kata Ton Demona Eautou, l’avant-dernier album.
Le rappel comportait le titre 666 de l’album Kata Ton Demona Eautou et le morceau final le légendaire Non Serviam de l’album du même nom.
Le groupe était au meilleur de sa forme, une prestation de qualité avec des musiciens talentueux, un très bon concert !

(Setlist : voir ci-dessus)

Seul bémol au moment des dédicaces : le personnel de sécurité a été particulièrement énervant en voulant virer tout le monde alors que les groupes venaient gentiment faire des dédicaces et rencontrer les fans…

 

Merci à Gaël Hervé pour les photos, prises au Ferrailleur à Nantes le 5 février.

 

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