J’ai longuement hésité à me rendre à cette date, car être toute seule pour un concert aussi fun que celui de Little Big, c’est franchement dommage. Finalement, je me suis décidée à prendre ma place quelques jours avant, et j’ai eu beaucoup de chance, car le concert ayant lieu à l’Elysée Montmartre à Paris affichait complet la veille. N’étant pas particulièrement intéressée par la première partie, j’arrive sur place peu après le début du set de celle-ci, vers 19h30. Les premiers rangs semblent être encore assez facilement accessibles, mais anticipant les mouvements de foule pour le set de Little Big, je préfère m’installer au fond de la salle, légèrement en hauteur, derrière l’ingé son.
La première partie porte le nom de « Grand Fred », incarnée sur scène par un seul DJ. Celui-ci propose une musique electro avec quelques touches hip-hop, mais pas seulement ! Un peu plus tard, Grand Fred passera trois morceaux incontournables de la scène hard rock/metal, dont un d’AC/DC. Bien que le clin d’oeil fut sympathique, je n’ai personnellement pas tellement trouvé d’intérêt à reprendre ces morceaux sans y apporter la moindre modification. Le set est donc sympa, mais comporte quelques longueurs.
Grand Fred quitte assez souvent sa table de mixage pour venir au bord de la scène. Il balancera par deux fois de l’eau sur le public. Ce dernier semblait d’ailleurs plutôt réceptif, je voyais beaucoup de spectateurs danser. Un autre bémol que je pointerai du doigt concerne les lumières, bleutées tout au long du set, ce qui fait que j’avais parfois du mal à distinguer l’artiste sur scène. J’espérais donc que ce souci ne se reproduirait pas pour le set de Little Big. D’ailleurs, sur certains morceaux repris par Grand Fred, les samples de voix féminine faisaient penser à la voix de la chanteuse de la formation russe. Peut-être était-ce elle-même ? Au bout d’une heure, le set prend fin.
Après une demi-heure d’attente, le moment tant attendu est enfin arrivé. Les quatre membres de Little Big entrent en scène sur « Punks Not Dead », l’un d’eux faisant une entrée fracassante à la guitare électrique. Le public est survolté, et les Russes ne vont pas mettre bien longtemps à nous solliciter : lors du morceau « Pump It », l’un des chanteurs nous demande de s’asseoir, puis de sauter à son signal. Chaque membre du groupe se montre très énergique et communicatif, et chacun fait l’effort de dire quelques petits mots en français.
Les morceaux du groupe ne sont pas très longs de manière générale (trois minutes en moyenne), car ce qui prime, c’est l’efficacité ! Sur des paroles souvent hautement philosophiques (ou pas…), Little Big balance un electro-rave dévastateur, avec cependant d’autres influences. Par exemple, la chanteuse, dont la voix peut rappeler celle de Die Antwoord, a interprété seule sur scène, accompagnée par le DJ, un morceau davantage typé « Happy Hardcore ». Les passages rap chantés par l’un des membres du groupe me faisaient quant à eux penser à Dope D.O.D., et un ou deux morceaux me rappelaient un peu l’electro du duo français Polo & Pan. Suite au morceau typé « Happy Hardcore », les deux chanteurs reviennent sur scène, et annoncent une chanson aux paroles « what-the-fuckesque », intitulée « Mon Ami », avec son refrain entêtant « Je vais te péter la rondelle, mon ami » (je vous avais prévenus pour les paroles…).
Pour ma part, le moment-clé du set fut le combo « Skibidi / Life in da Trash », le premier titre ayant mis à la mode une danse incontournable, qui est en quelque sorte le « Gangnam Style » de Little Big. Le groupe a donc ensuite interprété l’un de mes morceaux préférés, mais j’étais tellement déçue de ne pas entendre le désormais culte « Everyday I’m Drinking ». Après le très modeste « Big Dick », le groupe quitte la scène, puis revient pour un court rappel avec le morceau « Faradenza », puis le sample de « Mon Ami », qui mettra fin au set au bout d’une heure et quart qui sera passée bien vite !
SETLIST : Punks Not Dead / To Party / Pump It / Dead Unicorn / Antipositive / Ak-47 / Rave On / Hateful Love / What a Fucking Day / Russian Hooligans / Give Me Your Money / Skibidi / Life in da Trash / I’m OK / Lollybomb / Big Dick / Faradenza