A l’occasion du concert d’Hypocras, Drenaï, et Ekthellion à Nantes, Fée Verte et Morrigan en ont profité pour retrouver les copains de Drenaï pour faire un point sous forme d’interview avec eux. A la clé, des news et des précisions à gogo!
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Bonjour à tous ! Pour commencer on aimerait faire un petit point sur votre situation actuelle.
Ben : Concernant Drenaï, on est en ce moment parrainés par la SMAC locale de Rouen, le 106, ce qui nous offre beaucoup de choses en terme surtout de support pour tout ce qui est de carrer le groupe. Donc on va enfin avoir des formations pour tout ce qui est technique, pour bosser tout ce qui est scénographie, balances en Décembre. Ca va être des gens qui vont nous accompagner pour nous aider à démarcher des dates plus intéressantes que celles qu’on a déjà réussi à gratter tout seuls comme des grands, mais ça on y reviendra plus tard. Pour tout le reste à propos de Drenaï, c’est plutôt stable : on termine finalement nos concerts de cette année avec la date ici. On est très très contents de jouer à Nantes, ça fait plaisir ! La salle est super chouette.
Guile : Après, situation actuelle : début du travail sur le second album. On commence à bosser quelques nouvelles compos…
Ben : Il y aura en exclusivité une nouvelle compo du nouvel album de Drenaï ce soir !
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Vous aviez aussi joué à Aigrefeuille [à une vingtaine de kms au Sud de Nantes] en début d’année, vous connaissez donc bien les gars de la Soundfest.
Diego : On va pouvoir l’annoncer !
Ben : On revient en Mars prochain pour l’Amarok Festival.
Diego : C’est une autre date sympa.
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Avec d’autres groupes de copains…
Ben : Globalement oui.
Diego : Notamment Drakwald qui ont déjà été annoncés à la radio la semaine dernière. Des mecs qui font un crowdfunding pour leur second album…
Guile : Ah non, je croyais que c’était pour des implants de barbe moi ! Ah non ça c’est bon on les a aidés !
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Et du coup niveau concerts pour l’an prochain, à part l’Amarok, vous avez déjà des projets ?
Ben : Oui. La grosse grosse actu Drenaï pour l’année prochaine, ça va être la participation à un festival en Allemagne qui s’appelle le Hornerfest. On est très heureux, enfin il n’y a pas vraiment de mot… On va jouer avec Skyforger, globalement le groupe qui a inventé le style, Finntroll… L’affiche est complètement folle !
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Il y a plein de bons petits groupes aussi, comme le disait Fée Verte il y a Grimner par exemple…
Guile : Il y a Vogelfrey aussi.
Ben : Je les avais vus au Castlefest, et maintenant y a Drenaï sur la même affiche, c’est fou !
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Et c’est vous qui les avez démarchés ou… ?
Ben : Oui ! Là vraiment c’est en envoyant des mails et tout ça…
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Du coup, c’est comme ça que vous fonctionnez pour avoir des dates ?
Ben : Tout le temps. Ca prend énormément de temps. Comme nous on n’a pas de réseau à la base, on n’est pas des transfuges dans notre groupe : on a créé ce groupe, on n’était pas plus implantés que ça dans le milieu, et on n’avait pas du tout de réseau. Donc pour s’en faire un on n’a pas trop le choix, c’est internet et on contacte tous les orgas de festivals et de concerts. Dans l’immense majorité des gars, les gens ne répondent pas parce qu’ils doivent être saturés de demandes et que ça ne les intéresse pas. Maintenant, comme on a une actu notamment grâce au tremplin du Cernunnos l’an dernier, on a réussi à passer, on est arrivés sur une affiche donc forcément ça a du taper dans l’oeil de certains orgas, et partant de là ça a fait effet boule de neige. On profite de cette dynamique.
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Et puis vous êtes relativement porteurs. Les gens, en général, quand ils connaissent des groupes français maintenant, ils connaissent Drakwald, Cerevisia, et vous. Et Stille Volk, mais eux sont un peu à part, c’est pas le même genre…
Ben : Et puis ce n’est pas du tout le même niveau non plus. Ils sont là depuis très longtemps, c’est un peu comme Nightcreepers.
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Le Hornerfest ce sera bien votre première date à l’étranger ?
Ben : Si on ne compte pas la Belgique, oui !
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OK. Revenons au prochain album. Pour le financement ça va se passer comment, vous n’allez pas faire une nouvelle campagne ?
Tous l’unisson : Non.
Diego : On va en enregistrer un nouveau ça c’est certain, mais pour le financement ça ne sera pas pareil.
Guile : Comme on a déjà fait appel à notre public pour financer notre premier album, on ne se disait pas « on va leur demander encore. »
Ben : Le but pour le premier album, c’était de réussir à se lancer, maintenant on l’est. On ne peut pas revenir vers les gens qui nous soutiennent – dans l’immense majorité nos proches, nos familles, nos cercles proches – on ne va pas encore taxer ces mêmes gens.
Diego : Ils nous ont mis le pied à l’étrier pour le premier, ça nous a permis d’avoir un premier album assez propre pour commencer à tourner etc. Et surtout très rapidement. Clairement l’idée c’est de l’ouvrir en préventes à un moment, mais c’est tout.
Ben : Là on tourne, on met un peu de côté, on vend du merch…
Diego : Là on arrive sur la fin de ce qu’on avait.
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C’est les soldes !
Diego : C’est les soldes !
[rires]
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On eut avoir 3 Tshirts pour le prix d’un ?
Diego : Du coup le merch on va essayer de le renouveler d’ici Noël / début 2016. Le but étant que tout ce qu’on va faire rentrer dans le merch va servir à faire l’album.
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Ce dit nouvel album, vous avez déjà des idées sur le concept ?
Diego : Un peu oui. On est partis sur une grosse différence. Le premier album c’est le fruit d’un travail complètement frénétique. En gros on s’est retrouvés à devoir assurer 1h30 de set , on n’en avait que 45mins. On n’avait pas hyper longtemps pour le préparer, le travailler, du coup on s’est retrouvés avec deux à trois semaines pour intégrer un nouveau morceau. On a enchaîné, on a enchaîné, et on est arrivés fin Mai après ce concert là en se disant « wahhh, on a de quoi faire un album ! ».
Diego : Sans remettre les chansons de la démo dessus pour tricher. On a réfléchi aux thématiques de ce qui avait été écrit et on s’est dit « les gars c’est parfait, on a un bon filon ! ».
Ben : On avait un fil rouge, c’est clair.
Diego : Par contre la diversité, la variété qu’il y avait dessus ont plu, mais c’est vrai que ça manquait peut-être un peu d’un fil conducteur au niveau de l’esthétique, de la musique.
Guile : On a réussi à créer à partir d’historiettes un fil conducteur principal au sens général, et pour le second album on partirait pas du principe de « on va faire plein de morceaux » pour se dire qu’on pourra proposer de la nouveauté sur scène. On va partir plutôt sur on prend un concept, une idée de départ, une histoire vraiment suivie, et ensuite créer des morceaux qui évidemment ne sont pas tous les mêmes, c’est pas le but. Mais de créer une unité à partir d’un seul fil conducteur qu’on aura choisi et qui ne sera pas un raccordage de morceaux un petit peu « coup de chance ».
Ben : Qui se tenait quand même ! Ca se tenait puisqu’on reste dans l’univers de David Gemmell, dans le même cycle, sur le même personnage central. Ca s’est quand même très bien goupillé pour le premier album.
Diego : C’est essentiellement lié aussi au fait que j’étais en train de re re relire le même bouquin au moment où on a écrit, donc l’essentiel est venu de mes dernières lectures. En partant de là c’est vrai que ça tombait quand même plutôt pas mal !
Ben : Le nouveau, clairement, l’idée c’est de partir d’une autre histoire, donc on va prendre un autre point dans le même cycle, le même univers, et on va se focaliser sur une autre succession d’événements, on verra en temps et en heures de quoi on va parler ; pour redévelopper quelque chose de beaucoup plus proche au final d’un concept album. Le nouvel album on part donc sur du concept.
On ne va pas se priver du plaisir de teaser les gens au fur et à mesure que l’écriture va avancer, donc il n’y a pas de raisons de teaser ici. On va prendre des perspectives qui sont différentes de celles qui sont déjà décrites dans les bouquins dont on s’inspire, donc de ce point de vue là ça va représenter un gros boulot au niveau de l’écriture qui va principalement être portée par Diego. Ca va être beaucoup le « et si ? » : qu’est-ce qui s’est passé dans les trois lignes qui nous intéressent dans le bouquin que David Gemmel, mais nous c’est ça qui va nous intéresser donc bim on va faire une chanson qui ne va pas forcément être écrite dans le livre, ce qui va nous permettre aussi de pouvoir développer notre vision de l’histoire.
Guile : Et nous sortir un peu de l’oeuvre, prendre plus de libertés.
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D’accord. Plus les interprétations quoi !
Diego : Voilà : l’interprétation que nous on a d’événements qui sont décrits très succintement au final. Mais on va vraiment essayer de se dire : s’il avait eu le temps de développer, ou si ça avait été développé par une tierce personne, il s’agit de dire nous quel est notre perception, notre sentiment à partir de ça. Evidemment, textuellement, on va essayer de rester très raccord, c’est à dire qu’on reste dans le respect et l’esprit de ce qui a été écrit, mais on s’en détache.
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Vous ne vous êtes pas du tout fixé de date pour la sortie et tout ça ?
Ben : Si quand même. Franchement, faudrait que ce soit sorti pour 2017, ce serait bien ! On va avoir énormément de boulot parce que – on peut vous le dire – on va énormément travailler pour avoir un album qui tient la route du début à la fin et qui restera folk metal, mais aussi un album de pur folk qui va raconter peut-être la même histoire, mais avec des perspectives différentes, et des arrangements complètement différents, du coup on va vraiment essayer de proposer les deux produits au public, et pour ça on va pouvoir bénéficier du support disons logistique du 106, et on pourra enregistrer des vrais instrus folk dans des conditions acoustiques.
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Tout autre sujet, je voulais vous demander par rapport à ce soir : Ekthellion et Hypocras, vous avez déjà joué avec eux ?
Tous : Non.
Diego : Alors, Ekthellion, ils jouaient la veille à Poitiers…
Guile : Au Dark Vibes.
Ben : Hypocras je me souviens les avoir vus au Cernunnos, ils étaient en ouverture, mais je ne me souviens plus s’ils avaient fait un tremplin ou quoi. Ca m’avait bien plu, mais on n’a jamais joué avec eux jusqu’à ce soir.
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Et ce sont deux groupes que vous appréciez ?
Ben : Oui.
Guile : On a oublié de dire qu’on allait rejouer fin Mai aussi.
Ben : Ah oui, on va avoir une actualité de concerts plus calme, donc forcément on va plus travailler sur les nouvelles compos, et donc on peut proposer au public rouennais, car on essaie de ne pas jouer plus de 2/3 fois par an à Rouen, plein de nouveaux morceaux, on va essayer d’inviter Drakwald et on va faire une grosse grosse soirée folk metal, on va étrenner une nouvelle salle de concert à Rouen.
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Est-ce que vous avez un mot final du coup ?
Diego : Stay epic !
- Merci à vous pour cette entrevue et bon concert!
Interview réalisée par Fée Verte et Morrigan le 14 Novembre 2015 à Nantes dans le cadre du concert Hypocas/Drenaï/Ekthellion par MVP.
Photos par Fée Verte.