Ce vendredi 29 novembre 2024 était un petit événement, et pour cause, c’était la toute première fois en vingt ans d’existence que Feuerschwanz se produisait pour un concert en France, ce qui a valu un « sold-out » pour l’association Garmonbozia. L’ensemble de l’affiche mettait à l’honneur la « Deutsche Qualität » des scènes folk et power, avec Dominum et Orden Ogan en première partie. Me concernant, c’était une première pour les trois groupes en live.
J’arrive au Trabendo peu après le début du set de Dominum. Formée il y a seulement deux ans, la formation allemande fait déjà la promotion de son deuxième album The Dead Don’t Die, dont la sortie est prévue pour le 27 décembre chez Napalm Records. Le groupe officie dans un power metal enrichi d’orchestrations et de sonorités indus, et très porté sur les thématiques chères au « Gothic Horror ». L’affection pour cet univers se retranscrit également visuellement, puisque les musiciens portaient des masques de zombies. Dès ce premier set, l’ambiance était bonne, le chant clair fédérateur, qui m’a personnellement fait penser à Turisas, aidant à rallier le public à la cause du groupe.
SETLIST : Immortalis Dominum / Danger Danger / Half Alive / Frankenstein / The Dead Don’t Die / We All Taste the Same / Patient Zero
C’est une amie qui m’avait fait découvrir Orden Ogan, un des rares groupes de power que j’arrivais à apprécier. C’est pas compliqué, du moment que le chant n’est pas suraigu, ça passe tout seul ! C’est donc sans aucune appréhension que j’attendais de voir le groupe en live. Pour le morceau d’ouverture, un homme portant un masque à gaz fait son apparition. Les chœurs des deux guitaristes et du bassiste participaient au caractère épique qui se dégageait dans les morceaux. L’ambiance dans la fosse est montée d’un cran, avec bon nombre de pogos et de walls of death. Le groupe a présenté trois morceaux issus de son neuvième et dernier album paru cet été, dont l’éponyme « The Order of Fear », qui est la traduction directe du nom du groupe en anglais, « Orden » signifiant « ordre » en allemand, et « ogan » étant l’équivalent celtique du mot « peur ». Le sixième album Gunmen était tout aussi bien représenté. Les thématiques « fantasy » abordées par le groupe permettaient de faire une très bonne transition avec la tête d’affiche. Si vous n’avez pas eu votre dose, à vos agendas, le groupe sera en tournée aux côtés de Wind Rose et Angus Mc Six l’an prochain, avec entre autres un passage par la capitale le 16 octobre.
SETLIST : F.E.V.E.R. / Conquest / Come With Me to the Other Side / Forlorn and Forsaken / Moon Fire / Heart of the Android / The Order of Fear / Gunman / Let the Fire Rain / The Things We Believe In / Fields of Sorrow (version orchestrale)
Les deux premières parties nous ont bien échauffés, nous sommes maintenant parés pour une bonne grosse dose de fun et d’« absolute epicness ». Dès le début du set, la troupe bavaroise nous met immédiatement dans l’ambiance et nous offre un véritable spectacle, agrémenté par plusieurs interventions de danseuses. Armures, cottes de maille, peaux de bêtes, ainsi que les fidèles attributs vikings et guerriers tels que lances, haches, épées et cornes d’abondance sont de sortie.
Hauptmann Feuerschwanz et Prinz R. Hodenherz III (également chanteur de dArtagnan) se partagent les parties vocales. Le folk metal/rock du groupe est enrichi par les mélodies des instruments traditionnels, notamment le violon, la cornemuse et la vielle à roue. Feuerschwanz aborde avec humour les thématiques liées aux univers médiévaux et « fantasy », si bien que nous nous retrouvons à la croisée de plusieurs mondes et époques, de la Terre du Milieu à l’ère viking, en passant par les routes de Westeros.
Inutile de préciser que le groupe a foutu une ambiance de feu. Vu que j’étais toute seule et que je devais veiller sur mes affaires (qui ont d’ailleurs été quelque peu malmenées lors des nombreuses allées et venues des spectateurs), j’étais très frustrée de ne pas pouvoir me joindre au joyeux bordel dans la fosse. Personnellement, le grand moment fort du concert, celui que j’espérais et attendais avec impatience, s’est produit après un solo endiablé de batterie. Le groupe est un fervent adepte des reprises, et les lunettes de soleil portées par les membres du groupe mettent tout de suite la puce à l’oreille. Voilà que retentissent les incontournables « Ma-i-a hi, Ma-i-a hu » de la génialissime reprise de « Dragostea din tei ». C’était délicieusement débile, et le fun était à son paroxysme. Après un long rappel, le set prend fin au bout de quasiment une heure et demie. Merci Garmonbozia pour l’accréditation, et à l’année prochaine pour de nouvelles aventures metalliques ! Prochain rendez-vous avec Dark Funeral, Fleshgod Apocalypse, Ex Deo et Kami No Ikari le 8 janvier.
SETLIST : SGFRD Dragonslayer / Memento Mori / Death on the Dragonship / Metfest / Bastard von Asgard / Valhalla Calling (Miracle of Sound cover) / Ultima Nocte / Schubsetanz / Wardwarf / Berzerkermode / Valkyren / Highlander (version anglaise) / Uruk-Hai / Dragostea din tei (O-Zone cover) / Die Hörner hoch // Warriors of the World United (Manowar cover) / Rohirrim / Das Elfte Gebot