Près de deux ans et demi après mon dernier concert au Supersonic, me voici de retour dans la salle parisienne pour une date 100% post-rock français. En cette journée d’Armistice, nous retrouvons Fall of Messiah, soutenus par Nord et When Waves Collide.
20h30. Ce sont justement ces derniers, originaires de la capitale, qui lancent les hostilités. Le quartet, composé d’un bassiste/claviériste, de deux guitaristes et d’un batteur, entame le set sur une intro instrumentale lors de laquelle une montée progressive se met en place avec l’entrée de la batterie. Le groupe propose un post-rock instrumental à la fois lumineux et épique, à la croisée de formations telles que Tides From Nebula, Lost In Kiev et pg.lost. Deux ans après son dernier concert au Supersonic, le groupe est de retour pour présenter son premier album Chasm, paru un peu plus tôt cette année. Entre de nombreux remerciements, l’un des guitaristes en annonce justement un extrait intitulé « Omen ». Pour ma part, When Waves Collide fut une bonne découverte, le son était bon, et le groupe pro et bien en place. Le public s’est d’ailleurs montré réceptif.
21h30. Direction le nord de la France avec… Nord ! Le groupe est actuellement en tournée dans tout le pays, après trois ans de calme plat, pour promouvoir son album The Only Way To Reach The Surface sorti l’an dernier. Le quartet, constitué d’un bassiste, de deux guitaristes et d’un batteur, officie dans un post-rock plus violent, plus proche du post-metal à la Cult of Luna, et aux sonorités math-rock. Pas forcément ce que je préfère, mais le mélange était intéressant. Tandis que l’un des guitaristes lance l’intro au synthé, l’autre assure les parties vocales, en alternant entre chant clair typé shoegaze et scream, créant ainsi beaucoup de variations dans la voix.
SETLIST : We Need to Burn Down This Submarine / Truth Philters / Violent Shapes / Circular Haze / The Unstoppable / Ektos/Plasma / The Only Way to Reach the Surface
22h30. Initialement, ma motivation première de la soirée était Fall of Messiah, que j’avais découvert en 2016 lors d’un festival de post-rock à Bordeaux. L’occasion pour moi de faire une petite piqûre de rappel ce soir. Le groupe, originaire lui aussi de Lille, se compose de trois guitaristes (mur de son garanti), d’un bassiste et d’un batteur. Le quintet nous présente son dernier album Senicarne sorti l’an dernier. Alternant entre moments d’accalmie mélancolique et explosions violentes, le groupe propose un post-rock teinté de sonorités screamo (notamment dans le chant assuré par le bassiste et le batteur) et post-hardcore. On pouvait vraiment considérer ce set comme l’apothéose de la soirée, la preuve en fut avec les mouvements de foule déclenchés au premier rang lors de « Contreforts ».
Un même style musical, et pourtant, chacun des trois groupes a brillamment prouvé qu’il est possible d’apporter quelque chose de nouveau ou de différent au genre. Respect les gars !