Dimmu Borgir – Eonian

Album Dimmu Borgir Eonian

Il aura fallu 8 ans pour que sorte enfin un nouvel album de Dimmu Borgir ! Autant vous dire de suite que certains auraient souhaité que cet album ne voie jamais le jour, en effet voici un nouvel album qui fera parler de lui…ou pas ! Je m’explique, il y a 8 ans sortait Abrahadabra, et encore avant en 2007 (déjà !) sortait In sorte Diaboli. J’avais adoré celui-ci dès sa sortie alors quelle ne fut pas ma déception lors de l’écoute d’Abrahadabra. Je vous le dis sans détour, pour moi, Dimmu était mort depuis ce dernier album (même si, je le concède le DVD live Forces of the Northern Night sorti l’an dernier est très bon!). Très fan des premiers albums sonnant d’avantage trve black metal norvégien, je pense surtout à Stormblast. Le côté mélodique ne m’avait pourtant pas déplu jusqu’à leur avant-dernière galette.

Je savais déjà avant d’écrire cette chronique que Dimmu avait, avec Eonian, opéré un changement très radical dans leur musique. Cependant on m’avait laissé entendre qu’il était bien mieux qu’Abrahadabra. Pas convaincue, je me décide tout de même à écouter ce nouvel opus. Résultat ? Je suis plutôt partagée, mais force est de constater que Eonian n’est pas si mauvais même si je pense que l’on est bien loin du groupe originel. Le fait est que le groupe nous propose un nouveau son et qu’il sait expérimenter et se renouveler que cela plaise ou non.

Entrons dans le vif du sujet avec « The Unveiling » et sa ligne de guitare résolument black metal ainsi qu’une intro avec des chœurs grandiloquents comme Dimmu Borgir sait si bien les faire. Il est à noter que ceux-ci resteront très présents tout le long de l’album. Le morceau s’accélère et c’est là que se fait entendre le clavier qui déterminera de suite si vous adhérerez à Eonian ou pas ! S’enchaîne « Interdimensionnal Summit » avec un tempo très rapide et une mélodie très plaisante ainsi que des riffs de guitare qui suivent les envolées lyriques du chant. « Aetheric » sonne un peu plus traditionnel dirons-nous avec une atmosphère sombre soulignée par le chant de Shagrath, mais rien de plus à propos de ce titre qui comporte tout de même un bon tempo. « Council of the wolves and snake », le morceau le plus bizarre de l’album selon moi, ouvre encore avec un effet clavier un peu déconcertant. De même au niveau du chant qui alterne entre chœurs, growl et chant clair style chamanique. Ce titre me donne un peu l’effet d’un pot-pourri d’influences qui, sans être forcément désagréable décontenance un peu. « The Empyrean Phoenix », « Lightbringer » et « Archaic Correspondence » laissent encore entendre les influences black metal du groupe au travers des lignes de batterie et de guitare. On regrettera peut-être les sonorités du clavier qui ont tendance à casser un peu l’ambiance. « I Am Sovereign » alterne entre passages rapides et lents, il ressemble au reste de l’album, à savoir : une dominance de claviers et chœurs. On termine avec « Rite Of Passage » qui sonne comme une B.O de film médiéval fantastique !

En résumé, c’est épique et grandiose, propre et carré…peut-être un peu trop. On ne peut pas nier qu’il y a un travail considérable qui a été fait sur cet album mais on est bien loin du black metal originel du groupe. Je ne vous cache pas que certaines parties des titres m’ont fait taper du pied et bouger un peu la tête, ce n’est pas inaudible bien au contraire mais je reste un peu sur ma faim. Je parle bien sûr en mon nom, mais si le black sympho aux atmosphères épiques c’est votre truc je vous dis alors qu’une chose : foncez !

Taarna

6,5/10

Tracklist :

1. The Unveiling
2. Interdimensional Summit
3. ÆTheric
4. Council of Wolves and Snakes
5. The Empyrean Phoenix
6. Lightbringer
7. I Am Sovereign
8. Archaic Correspondence
9. Alpha Aeon Omega
10. Rite of Passage

Sortie le 04/05/2018

Liens du groupe :

https://www.dimmu-borgir.com/

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