Cela faisait bien longtemps que je n’étais plus revenue dans le XIVème arrondissement parisien pour une des soirées organisées par la Mission bretonne ! Après deux longues années d’absence, l’association revient en force avec un grand crêp’noz organisé en plein air sur le terre-plein du boulevard Edgar Quinet devant la tour Montparnasse toute illuminée.
J’arrive sur place aux alentours de 18h30. Cela fait seulement une demi-heure que les festivités ont commencé, et l’ambiance est déjà chaude : beaucoup de monde est en train de danser, tandis que le kan ha diskan Ar Gazeg Veurzh chante sur scène. C’est à ce moment-là que je m’aperçois qu’un de mes collègues de travail participe aux différentes danses formées dans le public ! J’assiste au spectacle en dégustant un bon petit cidre, breton bien entendu ! S’ensuivent sur scène deux formations de chant gallo, Gobilobidi et Malurette, ainsi que le groupe instrumental Avel trio.
En attendant le coup d’envoi pour le concert de Gilles Servat, je retourne vers les stands pour déguster une galette, tandis qu’un bagad termine sa course sur le terre-plein. Une amie me rejoint alors. J’ai tout juste le temps de récupérer ma crêpe, Gilles Servat entre en scène, accompagné du guitariste Patrick Audouin. Le chanteur s’accompagne lui-même de temps à autre de sa guitare acoustique. Pendant près d’une heure et demie, Gilles Servat, ardent défenseur de la culture bretonne, et celtique de manière générale, interprète ses chansons délivrées en français ou en breton. A travers ses textes, on sent que le monsieur est fortement ancré dans la tradition armoricaine. Au niveau du timbre de voix, on pouvait deviner une certaine similitude avec le chanteur de variété française Jean Ferrat. Côté setlist, Gilles Servat a bien sûr interprété son grand classique « La Blanche Hermine », mais également ses autres tubes tels que « L’Hirondelle », « Les Prolétaires », « La Paroisse du prêchi-prêcha »… Il m’a aussi semblé avoir reconnu la chanson « La Maison d’Irlande » qui m’avait valu une petite larme lorsque je l’avais écoutée chez moi quelques jours avant le concert. Du début à la fin, le public se plaît à taper des mains sur les titres plus entraînants et reprend en chœur les paroles des refrains, assez simples à mémoriser, même pour les personnes comme moi qui ne connaissaient pas plus que cela le répertoire de Gilles. Le concert prend fin dans une ambiance émouvante sur « Je vous emporte dans mon cœur ». Après la phase de remerciements, Gilles Servat nous propose de le retrouver vers les stands pour dédicacer ses Cds.
Un grand merci à la Mission bretonne et à ses bénévoles, à la mairie du XIVème arrondissement, aux commerçants et artisans partenaires, à l’équipe son et lumières, et à tous les artistes qui se sont produits sur scène ce soir !