Ce 2 février 2019, Amaranthe était de passage au Z7 de Pratteln, accompagné des groupes Warkings et Follow the Cipher, pour une soirée 100 % power metal.
Alors est-ce que cette soirée a tenu ses promesses ? Réponse ci-dessous :
Warkings
Il est 19h45 (1 quart d’heure de retard quand même ! ><) lorsqu’arrive sur fond de musique épique chaque membre de Warkings. Avec la voix off qui va avec, on voit débarquer à ma grande surprise un Spartiate (avec la cape, le casque et tout ! ), un Templier, un Viking et…un truc que je pense être un autre Viking, au vu de ses peaux de bête.
Et c’est parti pour une demi-heure de power metal épique, avec le premier titre « The Last Battle » qui nous met tout de suite dans l’ambiance guerrière chère au groupe.
Le groupe se montre très mystérieux en partie grâce à leurs masques qui couvrent leurs identités, comme si on voyageait dans un autre temps. Mais étonnamment, on se laisse facilement prendre au jeu !
Le groupe international formé en 2018 en est à ses grands débuts, puisque seul un album, « Reborn », a été publié à ce jour en novembre dernier. Même si c’est un groupe débutant, le niveau est si haut qu’on a du mal à croire que c’est un groupe qui débute !
Les titres de leur premier album s’enchaînent de manière implacable, comme « Never Surrender », « Battle Cry », « Hephaistos »…Ce qui intéressant à noter, ce sont les mélodies. Même si les riffs sont typiquement issus du power metal, ceux-ci sont imprégnées d’influences balkaniques/orientales, de quoi nous plonger directement dans la Rome antique, là où les gladiateurs se battaient dans les arènes de manière violente. Mon pote me dit, pour rire : « Tiens, on dirait Ex Deo ». On peut effectivement retrouver un peu de Ex Deo au niveau des thématiques, mais bien sûr ça n’a rien à voir…
Le frontman, qu’on appelle Tribune, se révèle être un très bon chanteur, pouvant aller aussi bien dans les graves que dans les aiguës, mais bizarrement cette voix me disait quelque chose…En faisant des recherches ce jour, je constate que c’est en fait Georg Neuhauser, le chanteur de Serenity ! Comme quoi, les projets parallèles sont à la mode ! Celui-ci semble à l’aise dans son rôle de chef de guerre, puisqu’il n’hésite pas à parler à moitié en latin pour donner l’illusion. (« Grazie Prattelnus ! », comme on pouvait entendre…)
Et comment ne pas évoquer le film « 300 » qu’en annonçant la chanson « Sparta » avec LA réplique culte ?…Alors laquelle c’est ?…Vous ne trouvez pas ?…THIS IS SPARTA ! Oui, ils ont osé le faire ! 😀 Et c’est même à ce moment-là qu’arrive une guest se présentant comme « Queen of the Damned » pour assurer les growls, qui est en fait la chanteuse d’Evenmore et Rage of Light, ce dernier dont on va sûrement entendre parler prochainement…
Et c’est sur « Gladiator » que le set s’achève, nous laissant à nouveau sur une musique épique, comme Warkings sait le faire. En définitive, il s’agit d’une très belle surprise, peut-être déroutant avec tous ces gens masqués et un concept particulier, mais qui semble confirmer un niveau très élevé ce soir…
Follow the Cipher
Il est 20h30 quand arrive le deuxième groupe qui, comme Warkings, en est aussi presque à son premier coup d’essai, puisque son premier album « Follow the Cipher » vient de paraître également l’année dernière !
Le set démarre avec sur fond de claviers aux sonorités un peu électro avec « Enter the Cipher » avant que les musiciens prennent le relai. Et là, j’ai comme ce pressentiment un peu négatif qui ne m’arrive pas souvent : je n’arrive pas à rentrer dans leur univers. Pourtant, d’un point de vue technique, chaque musicien semble plutôt bien faire leur boulot et il y a une certaine cohésion qui se remarque.
Je pense que ce sont les compositions qui ne m’emballent pas vraiment. On dirait presque du Nightwish pas trop bien copié collé, tant il y a des ressemblances au niveau des rythmes, des mélodies…et peut-être du chant ! Même si elle montre une certaine sympathie, je n’arrive également pas à apprécier la voix de la chanteuse, tant celle-ci semble en retrait par rapport à la masse instrumentale que sont les samples et les guitares. On dirait qu’il y a trop d’arrangements, ce qui complexifie la chose. Peut-être est-ce du à un problème technique…
Tous les titres de son premier album passent les uns après les autres, comme « A Mind’s Escape », « Winterfall », « Play with fire » etc…A ma grande surprise, le groupe entame une reprise de Sabaton, le grand classique « Carolus Rex », puisque selon ses dires, un des guitaristes (qui jouait en apnée avec son foulard jusqu’au yeux) avait collaboré pour Sabaton, Même si je suis toujours du genre à plus apprécier l’original que la reprise, c’était certainement un des meilleurs moments de la soirée.
C’est sur « Valkyria » que Follow the Cipher quitte la scène en me laissant, vous l’aurez compris, bien déçu. Le potentiel est forcément immense, donc je pense qu’il faudra suivre ça de près pour le futur…
Amaranthe
Les héros du jour sont là ! C’est sur une intro digne des plus grands films de science-fiction que débarquent les membres d’Amaranthe et qu’ils enchaînent avec « Maximize », issu de l’album du même nom.
Faire un mélange entre de la pop-électro et du power metal est particulièrement risqué, ce qui peut faire hérisser les poils des métalleux les plus durs. Mais il faut bien sûr trouver le bon dosage et Amaranthe semble avoir compris comment ça marche.
A ma grande joie, tous mes titres préférés passent, comme « Digital World », « Invicible », « 1 000 000 Lightyears »…De quoi donner des frissons tout le long, tant la qualité du son est top !
J’avais bien sûr des a priori sur le nouveau chanteur clair Nils Molin, récemment intronisé suite au départ du mythique Jake E, co-fondateur et artisan du succès d‘Amaranthe. Ce qui est super, c’est que Nils en impose par sa voix et sa présence impressionnante ! Son travail en studio sur le dernier album semble confirmer la règle. Bien sûr, Jake E est irremplaçable, mais c’est déjà un bon point !
On passe à toutes les émotions, comme lors de l’interprétation de « Amaranthine », autre gros classique du groupe et dont Elyze assure avec classe…et surtout avec le sourire. Personnellement, ce qui me plaît toujours dans les concerts en général, ce sont les musiciens qui sourient, parce qu’ils sont contents d’être avec le public. Et mine de rien, ça ne paraît pas grand chose dit comme ça, mais ça fait plaisir !
Tous les musiciens jouent bien le jeu, comme le discret Olof qui change de guitare comme de chemises…Enfin façon de parler ! 🙂
Ce concert était également l’occasion de voir comment se débrouillait le growleur Henrik Englund. Dans une chanson d’Amaranthe, c’est toujours le growleur qui reste en second plan, pour rajouter une touche metalcore. Mais bien sûr, il aurait été intéressant de le voir se mettre en premier plan. Et mes vœux semblaient avoir été exaucés, lorsqu’est venu « GG6 », issu de leur dernier album et désormais une de mes préférés. C’est en endossant une chemise (où il y a marqué GG6) que Henrik montre de quel bois il se chauffe avec la piste la plus metalcore du répertoire d’Amaranthe et qui met en valeur Henrik.
En fait, chaque musicien a eu son « petit quart d’heure de gloire », comme Morten et son solo de batterie, Nils avec « Unified », mais surtout Johan avec…son show. C’était un des moments les plus drôles de la soirée, lorsque ce dernier nous fait accroupir et taper dans les mains, tout ça dans le rire et la bonne humeur. Lorsqu’il écartait les bras, j’entendais même des gens crier : « Jesus Christ, I love you ! » avant que le dit Johan mimait effectivement Jésus sur la croix ! 😀
Et comment ne pas finir un concert d’Amaranthe avec « The Nexus », LE titre que tout le monde attendait avec impatience ? Ce serait certainement impensable, mais heureusement ça a été fait avec brio, de quoi nous laisser sur une note positive, la tête dans les étoiles…
Quoi qu’en disent les mauvaises langues, Amaranthe reste une valeur sûre pour les concerts, pour qui veut passer un bon moment, comme ça l’a été pour nous.