Trois ans après No Grave But The Sea, le sixième album d’Alestorm, légendaire groupe de pirates fêtards, sortira le 29/05/2020.
Dans la lignée des 2 précédents (Sunset of the Golden Age, No Grave but the Sea), le quintette écossais continue d’emprunter le code de la piraterie pour les titres, les visuels, la musique et le chant.
Mais si la forme tient ses promesses, qu’en est-il réellement pour le fond ?
Chroniquer un album d’Alestorm n’est pas chose simple : d’un côté je reste attachée au groupe car c’est un des premiers qui m’a initiée au folk metal festif, d’un autre côté je n’ose plus comparer les derniers albums du groupe aux premiers, qui à mon goût étaient bien plus travaillés et respectueux du thème de départ. Mais autant le dire : un groupe qui reste aussi longtemps sur un thème imposé finit toujours par s’essouffler ou changer de voie à un moment.
Si Alestorm souhaite maintenir le cap vers Port-Royal ou encore Tortuga, il semblerait en revanche qu’ils le fassent tout en exprimant leur besoin de se décoller de l’univers pirate pour rejoindre inéluctablement celui… de la beuverie. En même temps, les pirates ne font-ils pas la fête après avoir amassé du butin ?
Ainsi, en se penchant un peu sur les paroles, on se rend compte qu’avec un premier titre comme « Treasure Chest Party Quest », il est bien question de faire la fête. L’idée est remise un peu plus loin sur l’album avec le très évocateur « Pirate Metal Drinking Crew ».
Pour le reste, il est surtout question d’anecdotes de pillage (« Tortuga »), d’épopées (« Call of the Waves », « Pirate’s Scorn »), de légendes pirates (« Fannybaws », « Henry Martin ») et même de zombies (« Zombies Ate My Pirate Ship »).
Mention spéciale pour 2 titres où pour le coup, je n’y ai pas trouvé de réel sens : « Chomp Chomp » et « Shit Boat (No Fans) ». La dernière étant simplement et purement un flot d’insultes.
Mention honorable à « Wooden Leg Part 2 (The Woodening) » qui fait écho à « Wooden Leg » de l’album Sunset of the Golden Age. Promis, cette fois, c’est un peu plus long…
Parlons maintenant des guests présents sur l’album : parce qu’ils sont nombreux !
Je suis ravie de savoir que le chanteur de Finntroll s’est prêté au jeu sur « Chomp Chomp », que la présence de violon sur tout l’album s’est faite grâce au violoniste de Subway to Sally, que le chanteur de Rumahoy (autre groupe de « pirate metal ») s’est incrusté sur « Tortuga ».
Enfin, si vous cherchez à qui appartient la jolie voix féminine sur « Zombies ate my pirate ship », c’est celle de Patty Gurdy. Elle a également joué de la vielle à roue sur la totalité de l’album (enfin, partout où vous entendrez ce merveilleux instrument).
Petit bonus, si vous connaissiez le groupe japonais Japanese Folk Metal, sachez qu’ils sont également présents sur l’album. Je vous laisse le soin de retrouver où ! (indice : c’est quand ça sera du chant… japonais !)
Niveau packaging, bonus, etc, cette fois-ci, pas de version « dog » mais une version « XVIème siècle ». L’album est pré-commandable sur le site du label Napalm Records, entre autres, et vous pouvez le retrouver sous plusieurs déclinaisons.
Tracklist :
- Treasure Chest Party Quest
- Fannybaws
- Chomp Chomp
- Tortuga
- Zombies Ate My Pirate Ship
- Call of the Waves
- Pirate’s Scorn
- Shit Boat (No Fans)
- Pirate Metal Drinking Crew
- Wooden Leg Pt. 2 (The Woodening)
- Henry Martin
Bilan : Après plusieurs écoutes, je trouve mon bonheur dans certains morceaux tels que « Fannybaws » ou « Wooden Leg Pt.2 », mais constate une certaine répétitivité mélodique, malgré la volonté de se diversifier avec un titre comme « Tortuga ».