ADARYN, c’est le groupe qui a remporté le tremplin du Cernunnos, et qui a donc joué en ouverture du festival le samedi 24 février 2018.
Jeune groupe, fort de ses 8 mois d’expérience de jeu, ADARYN s’est livré pendant un show de 40 minutes, « sortant des sentiers battus » avec son folk melo death metal, saupoudré s de quelques influences diverses à retrouver sur l’album (en cours de réalisation), le tout sur « un aspect très historique et très écolo ».
Damien (« Oak » Guitare/Tin Whistle) et Matthieu (« Clangŏr » Chant) ont réuni un sextet autour d’un nom d’oiseau, ADARYN (issu du gallois), l’oiseau reprenant leur esprit de « souffle de liberté dans la création, le regard observateur qui regarde loin, qui ne prend pas partie pour le côté historique »
Depuis 2015 que le groupe est au complet, que chaque artiste a dit oui à l’aventure, du guitariste (« Penkawr » Clément) au batteur (Tàirneanach – Milan), en passant par la talentueuse violoniste Camille (Cydorrh), sans oublier l’indispensable bassiste (« Volk » Ulysse ), « on a créé l’asso pour pouvoir se protéger et avoir un statut officiel »
Les compositions prêtes, les répètes organisées, le sextet enregistre sa démo de 3 titres en home made, « en essayant de prendre les titres qui semblaient être ceux qui nous permettraient le plus de nous synchroniser », morceaux qui se veulent être « les plus classiques et les plus abordables techniquement et structurellement, musicalement » et surtout, pour obtenir « un produit qui nous représente ».
Et la sauce semble prendre ! Plus de 2,000 visionnages sur la démo en ligne sur Youtube et 7,000 vues générales sur l’ensemble de la chaîne en à peine un an d’existence sur la toile !
Et ce n’est pas fini ! « Sur YouTube, on voit qu’il y a des écoutes de l’étranger » ; « C’est intéressant, ça fait plaisir aussi qu’il y ait des gens ailleurs, qui écoutent, qui sont curieux, qui nous suivent aussi, qui sont abonnés, qui s’intéressent à l’avenir d’ADARYN. »
Sur la scène de l’Abreuvoir du Cernunnos, première expérience d’une grosse scène pour les Caennais, « le stress oui, évidemment » qu’il est là mais « une fois qu’on était sur scène, on a tout lâché, et puis le fait que la foule soit très réceptive, ça nous a d’autant plus galvanisés et ça nous a encore plus donné l’envie de nous lâcher. »
Et ça marche ! « Le public réagissait beaucoup, notamment sur AZINCOURT, celle sur laquelle il y a eu le wall of death, le public chantait en même temps le refrain et ça, ça prend vraiment aux tripes.
C’est la deuxième fois qu’on le joue, la première fois c’était au tremplin et on voit que c’est un nouveau titre qui fonctionne bien sur le public. Ça fait plaisir en live ! »
Emportés par l’Histoire normande et de ses grandes batailles (celle de 1204, date de la prise du Fort Gaillard par le roi Philippe August et celle du Val-ès-Dunes en 1047 (rébellion des barons Normands contre Guillaume « le Bâtard », futur Guillaume le Conquérant et le roi Henri 1er), les ADARYN se posent en professeurs d’histoire particulièrement sympathiques mais « nos textes ne parlent pas que de ça »
Prenons, par exemple, le morceau SUN REDEEMER, « c’est plutôt un texte écolo, nihiliste, sur le destin de l’humanité, ce genre de chose ».
« C’est assez romancé quand même, on essaie de favoriser l’immersion en mettant des émotions aussi dedans mais il n’y a absolument pas de prise de partie et d’ailleurs pour le coup, on parle surtout de nos défaites. » (Comme celles de Gaillard’s Fall et Val-Es-Dunes),
Donc, pas seulement des thèmes historiques ? « En fait, on a énormément de mots clés différents à propos de nos textes et justement c’est ce qu’on recherche, ça correspond également à la diversité des compositions », « on aime aussi avoir des textes variés mais pas que d’histoire et on n’est pas centré sur une époque très précise malgré le fait que nous soyons surtout MOYEN AGE. »
Chaque artiste trouve sa place sur scène, « On aime vraiment que tout le monde ait son moment « star », son moment en avant et d’ailleurs c’est pour ça aussi qu’on dispose des caisses en avant de la scène pour qu’il y ait des moments particuliers. ».
« Chacun est mis en valeur » permettant ainsi au public de se perdre dans les douces notes du violon de Cydorrh, de faire plus ample connaissance avec la lourdeur de la basse de Volk et la guitare de Penkawr (Géant d’Yspadden), de discuter avec Clangor (« cri de l’aigle » en latin), de vibrer sur les légères sonorités de la flûte d’Oak, le tout sur le rythme foudroyant de la batterie (Tàirneanach «tonnerre» en gaélic).
Après la bataille du Tremplin le 14/01/2018, nul doute que celle du Cernunnos figurera parmi les victoires incontestées du groupe ADARYN à qui on ne peut que souhaiter de poursuivre son envol !
Pour la transcription de l’interview, c’est par ici !
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Lailoken & Brynhildr