1349 / Kampfar / Afsky

Mercredi dernier, c’était soirée black metal au Petit Bain, avec 1349, Kampfar et Afsky. L’avantage de travailler à côté, c’est que j’ai pu en profiter pour évaluer le terrain pendant ma pause déjeuner, et à ma grande surprise, vers midi, il y avait déjà quelques metalleux qui attendaient devant la salle. Ma journée de travail terminée, je me précipite vers les bords de Seine.

Un an après les avoir vus en première partie de Uada (qui passeront d’ailleurs aussi au Petit Bain demain), je retrouve les Danois d’Afsky. Les deux candélabres disposés de chaque côté de la batterie sont les uniques décors de scène. Le quartet officie dans un black metal mélancolique, voire dépressif, à la manière d’Ellende. Le chanteur/guitariste hurlait dans le plus grand désespoir ses textes intégralement chantés en danois. Bien que le son fut très moyen pour cette première partie, le groupe s’est montré très énergique et était une très bonne entrée en matière pour ce début de soirée. Sur l’introduction du dernier morceau, les airs folk des samples de violon faisaient penser à Månegarm.

SETLIST : Stormfulde hav / Skær / Vinteren bæres ind / Vættekongen / Tyende Sang / Oh måneløse nat

Kampfar fête cette année ses trente ans. Le set des Norvégiens au Ragnarök Festival plus tôt cette année était absolument incroyable, et comme on ne se lasse pas des bonnes choses, c’est reparti pour un tour. Le groupe entre en scène sur une introduction folk menaçante qui m’a rappelé Finntroll. Le groupe est une fois de plus en grande forme, le charismatique chanteur Dolk martèle énergiquement ses paroles. Le frontman présente la musique du combo comme de la « merde », et bien si c’est ça de la musique de merde, ça ne me dérange point d’en écouter tous les jours ! Le public est intenable, certains ayant déclenché quelques pogos. Comme à son habitude, au fur et à mesure du set, Dolk retirait ses couches de vêtements, jusqu’à finir torse nu. La mise en scène était relativement élaborée, Dolk buvait dans un calice, se recueillait, brandissait une torche enflammée, et le drapeau norvégien était bien entendu arboré, que ce soit grandeur nature, ou en format miniature accroché au pantalon de Dolk. J’ai tellement remué ma tignasse que mes cervicales ont peiné à s’en remettre.

SETLIST : Feigdar / Ravenheart / Skogens Dyp / Ophidian / Trolldomspakt / Dødens Aperitiff / Mylder / Urkraft / Ondskapens / Norse / Tornekratt / Hymne / Det Sorte

Je n’avais jamais vu 1349 jusqu’à présent, mais je savais plus ou moins à quoi m’attendre. Cependant, je ne m’attendais pas à ce que le set débute sur une démonstration de deux cracheurs de feu. Le nom du groupe renvoie à l’année où la Peste Noire a décimé une grande partie de la population en Norvège, contrée d’origine du quartet. Les membres du groupe adoptent les codes traditionnels du black metal, les corpse paints sont de mise, et le bassiste est encapuchonné. On retrouve derrière les fûts un visage familier : Frost, également batteur de Satyricon. La formation norvégienne officie dans un « true » black metal efficace et bien bourrin, à la sauce norvégienne des années 90. C’était peut-être un peu trop bourrin pour moi justement, et après Kampfar, le set m’a paru plus fade. Lors de cette soirée, le black metal s’est présenté sous trois facettes différentes, avec trois groupes qui avaient une identité propre.

SETLIST : Riders of the Apocalypse / Ash of Ages / Slaves / Through Eyes of Stone / Shadow Point / I Am Abomination / Striding the Chasm / Inferior Pathways / Blood is the Mortar / The God Devourer / Atomic Chapel / Abyssos Antithesis

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