Tamerlan Empire – Age of Ascendancy

Il y a des jours où je me dis que ce webzine est vraiment formidable, surtout lorsqu’il s’agit de découvrir des groupes/artistes méconnus.

En voilà un particulièrement qui va bien nous intéresser aujourd’hui. Son nom ? Tamerlan Empire !

Quelques mots sur le groupe :

Je laisse le privilège à notre Fée Verte nationale (que je salue au passage !) de vous laisser découvrir ce groupe originaire de Sydney (qui n’est pas la capitale de l’Australie…) et formé en 2011.

Pour ce faire, je vous invite à lire son article en cliquant ici.

L’album :

Une pochette énigmatique, des musiciens aux identités masquées (dans tous les sens du terme…) un nom ne sonnant pas du tout anglophone…Voilà une bien belle curiosité que Tamerlan Empire !

Tamerlan (également appelé Timour le boiteux) est en fait le nom d’un chef de guerre turco-mongol ayant vécu au XIVe siècle et qui a régné sur une grande partie de l’Asie centrale et occidentale.

Alors la question est la suivante : pourquoi un groupe australien (donc occidental) prend t-il un nom oriental ? En réalité, l’explication vient de son batteur Khan, qui est d’origine ouzbek. Son idée principale est de mélanger les influences occidentales (via le black metal) et les influences orientales pour créer une identité propre : celle de Tamerlan Empire ! Une façon pour lui de se rappeler de ses racines…

L’album débute au son du kawala et du vent soufflant avec l’instrumental « Age of Ascendancy », qui nous donne déjà cette impression d’être dans le désert de Gobi à surveiller l’arrivée des guerriers de Tamerlan. Les orchestrations se rajoutant aux instruments orientaux, on se sent tout de suite plongés comme dans un film du type « Lawrence d’Arabie ». Et c’est là que ça démarre avec « Battle of Tyrants », où nous avons vraiment affaire à du black metal avec les guitares ultra rapides, le chant strident, mais surtout la batterie déchaînée.

Mais ce qui frappe (et c’est le cas pour tout l’album), c’est le travail sur le rythme. En plus d’une batterie d’une efficacité redoutable offrant des rythmes « black », nous pouvons clairement distinguer des rythmes typiquement orientaux, comme pour « Behest of the Chosen » ou bien « Winter March » dont l’intro à la grosse caisse résonnante donne envie de faire…la danse du ventre. Pour un groupe de metal occidental, il est clair que c’est très surprenant. Même les riffs prennent la même tournure, puisque nous avons à la fois les riffs à grosse distorsion classiques du black metal (« Scattered Sand », « Of Dust Return »…), mais surtout des riffs aux accents progressifs (« Ottoman’s Demise », « Ascension of Iron ») qui restent alors cohérents avec la thématique orientale. Il arrive même qu’une même chanson comprenne ces deux types de riffs, comme c’est le cas pour « Battle of Tyrants ».

Ce qui retient également l’attention, c’est la partie symphonique. Certes, le groupe est classé comme black metal symphonique. Mais l’ajout de ces cordes (qu’on entend particulièrement pour « Dominion of Ashes » ou bien « Ascension of Iron ») crée un moment de beauté, voire de douceur, ce qui est paradoxal lorsqu’on a affaire à du black metal. En fait, cela forme un ensemble homogène, car chaque instrument reste au même niveau et n’est pas plus important que l’autre. Les riffs de guitare sont bien mis en avant, la voix également, les orchestrations ne prennent pas trop le dessus sur la batterie…Bref, comme dirait Cyril Lignac  : « Les doses sont bieng respectées ! »

En définitive, nous pouvons clairement l’affirmer : Tamerlan Empire est une des plus belles surprises de 2018. D’une qualité technique indéniable, l’album étonne par son mélange de cultures. Pour l’instant, le groupe n’a fait aucun concert hors de l’Australie. Espérons que le vent tourne de ce côté-ci…

Note : 9.5/10

Tracklist :

  1. Age of Ascendancy
  2. Battle of Tyrants
  3. Vengeance in Blood
  4. Ottoman’s Demise
  5. Ascension of Iron
  6. Behest of the Chosen
  7. Winter March
  8. Dominion of Ashes
  9. Marauder’s Mark
  10. Of Dust Returned
  11. Scattered Sands

Extrait de l’album :

 

 

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