Solstafir / Mono / The Ocean – Trabendo, Paris 05/11/2015

Il semblerait que me rendre au Trabendo soit un rituel annuel chaque mois de novembre. Après la soirée Eluveitie / Arkona / Skalmold il y a un an, retour au Parc de la Villette pour une ambiance plus atmosphérique. L’affiche proposée ce soir est plutôt exceptionnelle : bien que Solstafir prenne le rôle de tête d’affiche, les deux formations qui vont les précéder ont autant de notoriété.

J’arrive un peu avant l’ouverture des portes prévue pour 18h30. Puis j’entre … et je me souviens à quel point cette salle est bizarrement fichue. Bref, je me mets en place, au premier rang face à la scène.

Solstafir

THE OCEAN

J’avais déjà eu l’opportunité de voir le quintette cet été au Motocultor. D’après mes souvenirs, mis à part la voix dont je n’étais pas spécialement fan, leur prestation m’avait paru correcte. Mais voilà, j’étais mal placée, et pour apprécier pleinement un concert, ce n’est pas l’idéal. Ce soir est donc l’occasion pour moi de redécouvrir le groupe dans des conditions plus optimales.

Vers 19h10, les Allemands entrent en scène, devant un Trabendo déjà bien rempli. Le set débute sur « Siderian », l’introduction de la deuxième face de l’album Precambrian, pour enchaîner avec le morceau-fleuve « Rhyacian : Untimely Meditations ». Dès le début du show, le chanteur Loïc Rossetti mène la barque, et monte en équilibre sur la barrière devant la marée humaine du Trabendo. Quand soudain, toi dans le public qui n’as rien demandé à personne, on se sert de ta tête comme repose-main. Sur le morceau suivant, « Hadopelagic II : Let Them Believe » (issu de Pelagial), le bonhomme s’en va vers le large et flotte au-dessus de nos têtes. Le frontman accapare tellement mon attention que je me rends compte au bout de plusieurs minutes de set qu’il y a sur scène deux membres invités : tout à gauche un claviériste, tout à droite une violoncelliste.

Musicalement, c’est très expérimental, et j’avoue avoir parfois du mal à accrocher. Mes impressions au Motocultor se sont vérifiées, la voix a vraiment du mal à passer. Je suis également gênée par le son, les basses sont vraiment trop fortes. En revanche, les phases instrumentales me parlent davantage, et j’apprécie notamment ces changements d’ambiance, ce calme avant la tempête. Dans le public, on se contente de remuer la tête, mais on peut lire une risette sur de nombreux visages.

Le set s’achève au bout d’une bonne demi-heure sur « The Quiet Observer », morceau du split fraîchement sorti Transcendental, sur lequel apparaît justement Mono, le groupe qui va suivre.

SETLIST :

1. Siderian

2. Rhyacian : Untimely Meditations

3. Hadopelagic II : Let Them Believe

4. Demersal : Cognitive Dissonance

5. The Quiet Observer

MONO

C’est un peu avant 20h que le groupe japonais fait son entrée en scène. Ils sont quatre, deux guitaristes, un batteur, et une bassiste, chose assez inhabituelle pour être mentionné. Takaakira ‘Taka’ Goto et Yoda (oui, vraiment …) s’installent sur leur tabouret, et là j’appréhende : « ça ne risque pas d’être un peu mou ? », me dis-je en moi-même.

En effet, je suis assez partagée à l’écoute de leur post-rock instrumental. J’hésite entre « c’est beau » et « c’est ennuyeux » (pour rester polie). Les deux guitaristes ont beau remuer tout en étant assis, ils restent planqués derrière leurs cheveux tout le long du concert. La bassiste n’a pas non plus levé les yeux une seule fois vers nous, et aucun des musiciens ne s’est adressé au public, si ce n’est à la fin dans un anglais approximatif. Ça me rappelle un certain groupe japonais de post-visual kei que j’ai vu en concert en mai dernier tiens … Mis à part quelques échappées plus énergiques, j’ai envie de dire : « c’est Mono-tone ». Les courtes interventions du batteur aux claviers apportent néanmoins une petite touche d’originalité. On a également eu le droit à un coup de folie de la part d’un des guitaristes, qui s’est lancé dans un délire « air guitar ». « Ils sont fous ces Japonais » …

Bref, voir Mono en concert m’aura permis de tirer un enseignement essentiel : le post-rock, oui j’aime, mais le soir chez moi avant de m’endormir, ou alors en live à petite dose.

SETLIST :

1. Recoil, Ignite

2. Death in Reverse

3. Pure as Snow

4. Ashes in the Snow

5. Requiem for Hell

SOLSTAFIR

Comme ce fut le cas pour The Ocean, j’ai vu pour la première fois la formation islandaise il y a quelques mois au Motocultor. Malgré les nombreux échos élogieux que j’avais entendus à leur sujet, j’étais restée sur ma faim à l’issue de leur set. Là encore, je ne me trouvais pas dans les meilleures conditions pour découvrir le groupe, dans la mesure où j’étais mal placée, et la qualité du son ne permettait pas de mettre en valeur les compositions. C’est donc pour cela que j’ai décidé de les revoir, dans de meilleures circonstances. Et j’ai plutôt bien fait !

Quand je commence à écouter Solstafir, j’ai toujours le même problème : la voix. Alors oui, c’est ce qui fait en partie son originalité, mais au début, ça me bloque toujours. Et plus le temps passe, plus je m’y fais. Je m’y fais même tellement que je me surprends à headbanguer avec le reste du public. Car le groupe alterne entre les morceaux atmosphériques du dernier album en date, Otta, et ceux plus énergiques de l’avant-dernier, Svartir Sandarb. Les moments forts du concert furent, à mon humble avis, les chansons « Ótta », avec la belle mélodie du banjo, et « Náttmál », sûrement ma préférée du groupe, que je me suis surprise à chantonner (oui pas plus, je n’ai pas fait LV2 islandais, désolée). Le chanteur ne manque pas de nous interpeller avec son regard perçant, et de venir au devant de nous. Les autres membres du groupe se montrent un peu plus réservés, mais assurent le show comme il faut. Le concert s’achève sur « Goddess of the Ages », issu de l’album Kold, et vient l’heure de saluer le public, et de distribuer quelques médiators (j’en ai un!).

SETLIST :

1. Dagmál

2. Ljós í Stormi

3. Ótta

4. Náttmál

5. Pale Rider

6. Fjara

7. Goddess of the Ages

Merci à ma bienfaitrice Morrigan et à l’équipe de Garmonbozia pour l’accréditation, et un grand merci à mon cher et tendre pour son agréable compagnie. Prochain rendez-vous ce samedi pour une affiche black pagan au Beermageddon Fest, on n’oublie pas !

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