Nataverne – Da Garan

1931286_1024968874208229_8955382067067814046_n

Ma rencontre avec Nataverne remonte à l’an dernier, lors de leur prestation au festival Cidre & Dragon. Ayant été séduite par leur univers si particulier, c’est avec un enthousiasme et une spontanéité non dissimulés que j’ai décidé de chroniquer leur troisième et tout dernier album sorti cet été, Da Garan, succédant à Ir Heru Nefer (2012) et Nataverne (2009).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, une présentation rapide du groupe s’impose. Nataverne nous vient de Jaujac en Ardèche et prend la forme d’un sextet formé de Nathalie (chant, bodhrans, shruti-box et cuillères irlandaises), Jean-Christophe (flûtes, bombarde, guitare acoustique, chant), Tony (guitare électrique et acoustique), Fred (violon), Mitch (batterie), et Max (basse). En somme, la présence de ces instruments plus ou moins surprenants permet de nous garantir une belle variété et une certaine originalité dans la musique du groupe. Il n’y a qu’à se pencher sur leur description pour s’en assurer : « Celtique-Rock Fusion /Médiéval /Trad./ Pagàn ». Allons voir maintenant ce que ce savant mélange donne concrètement …

Da Garan s’ouvre sur un morceau instrumental, « Ceili Quendë », mené par un violon entraînant, annonçant la couleur dominante de l’album, à savoir une couleur festive et dansante, à mi-chemin ici entre les univers celtique et country.

Le second morceau, « Da Garan » (« Je t’aime » en breton), nous montre d’autres facettes du groupe, notamment une dimension progressive. Tout commence avec le bruit de l’eau et des insectes, dans une ambiance mystique. C’est alors qu’intervient pour la première fois le chant féminin, dans un premier temps doux et invocatoire, sur fond de violon mélancolique, avant de partir dans des envolées lyriques. Puis le rythme s’accélère en milieu de morceau, et l’on passe soudainement de l’acoustique à l’électrique, du calme à la fête, avec un violon qui devient entraînant et appuyé par un solo de guitare électrique bien pêchu. « Le Réveil des Elfes » suivra quasiment le même schéma, mystique au début, pour finir sur un air plus dansant.

Là où Nataverne se démarquera davantage d’autres groupes de folk traditionnel, ce sera grâce aux touches psychés de la guitare électrique, notamment dans « Captain Jarl », « Le Réveil des Elfes » et « Troll de Bourrée ». L’association avec les instruments traditionnels pourrait nous évoquer Jethro Tull dans leur période folk rock. Mais le passage le plus surprenant de l’album serait certainement le p’tit break de « Troll de Bourrée » avec ses airs … discos ! Et ouais, et le plus beau dans tout ça, c’est que ça rend vraiment bien (et là je ne peux m’empêcher de penser à « Two of Spades » d’Ensiferum …) !

En résumé, Nataverne est parvenu avec Da Garan à accomplir tout ce qu’on attendait d’un groupe de folk traditionnel : nous faire danser et voyager, tout en créant un univers qui leur est propre !

Fée Verte

8/10

Tracklist :

  1. Ceili Quendë
  2. Da Garan
  3. Captain Jarl
  4. Le Réveil des Elfes
  5. Troll de Bourrée
  6. Polka Gant Ar Korriganed
  7. Rocky Road to Boussere
  8. A la Santé des Fous

Sortie le  07/09/2016

Liens du groupe : http://www.nataverne.com/ https://www.facebook.com/Nataverne-140543245984134/

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.