Kampfar / Necrowretch

Après trois reports et deux ans et demi plus tard, Kampfar a enfin donné son concert tant attendu. Le lendemain du concert de Crippled Black Phoenix, je reviens au O’Sullivans BBTM, soit la même salle où la formation norvégienne s’était produite lors de son dernier passage à Paris en 2016 (déjà!). Je me souviens de la grosse claque que je m’étais prise ce soir-là, et j’avais grand-hâte de revoir le groupe. Seule ombre au tableau, la venue de Taake qui était en co-headlining sur la tournée a été annulée uniquement pour la date parisienne. Je ne m’étalerai pas tellement sur ce point, mais j’étais assez déçue de cette annulation de dernière minute.

Necrowretch ouvre les hostilités à 19h40. La découverte était totale pour ma part, et j’ai été surprise d’apprendre qu’il s’agissait d’une formation française car leur death/black fort bien fichu sonnait très nordique. Ce n’était peut-être pas d’une grande originalité, mais les compos « raw black » très portées sur le satanisme étaient diablement efficaces. Le quartet a fait un petit tour de sa discographie, les deux derniers albums Satanic Slavery et The Ones from Hell ayant été un peu plus représentés.

SETLIST : Satanic Slavery / Luciferian Sovranty / Necrowretch / Putric Death Sorcery / Sprawl of Sin

Il est 21h, Kampfar entre en scène sur « Our Hounds, Our Legion ». Petite mention sur les décors de scène dans l’esprit médiéval que j’ai trouvés très jolis. Très vite, le quartet norvégien fait son effet auprès du public grâce à ses morceaux black/pagan tous aussi énergiques et intenses les uns que les autres. Dans la fosse, c’est maintenant la guerre, le public n’a cessé de pogoter durant la quasi-totalité du set. Il faut dire que les membres du groupe n’étaient pas en reste, notamment le très charismatique chanteur Dolk qui accomplissait à la perfection son rôle de frontman, et cela n’a sans doute fait qu’encourager le public à se défouler. Ma cuisse a d’ailleurs cogné le bord de la scène, c’est le risque de se mettre au premier rang à un concert de metal extrême.

Le groupe a fait un petit tour de sa discographie et a même interprété « Urkraft » issu de son prochain album qui paraîtra en novembre. A cause de la pandémie, Kampfar n’avait jusqu’alors pas encore eu l’occasion de promouvoir son dernier album Ophidian Manifest et profite de cette tournée pour faire une session de rattrapage. Le morceau au titre patriotique « Swarm Norvegicus » est l’occasion pour Dolk d’arborer un drapeau sur lequel était écrit « Morte ». Le chanteur montrait d’ailleurs l’attachement à sa patrie en portant à la taille un drapeau norvégien miniature. Au fur et à mesure du set, Dolk retire petit à petit ses couches de vêtements pour se retrouver finalement torse nu. J’avoue, je vais faire ma groupiasse à deux sous, mais c’est une attitude bien humaine et féminine, c’était difficile à ce moment-là de faire abstraction de son physique plutôt avantageux.

Cette considération absolument pas objective étant faite, Dolk prend la parole pour rendre hommage à ses compatriotes de Taake qui n’ont pas pu se produire sur cette date. On nous avait annoncé par conséquent un set rallongé mais seul le titre « Ravenheart » semble avoir été ajouté à la setlist initiale vu que c’est le seul qui a été écrit à la main sur celle-ci. Au final, Kampfar n’aura joué qu’un peu plus d’une heure, pour une tête d’affiche c’était un peu court, et c’est surtout passé trop vite. Je me rends compte à la fin du set que le carnet que j’utilise pour prendre des notes pour mes live reports a mystérieusement disparu, ça m’a bien énervée, mais j’ai été très largement consolée en récupérant la baguette de batterie, en faisant signer mon CD de Profan par Dolk et en prenant une photo avec lui.

SETLIST : Our Hounds, Our Legion / Troll, Død Og Trolldom / Ophidian / Swarm Norvegicus / Urkraft / Mylder / Ravenheart / Tornekratt / Det Sorte

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.