Ensiferum – Ex Deo – Wind Rose (12/05/2018, Pratteln)

Ce samedi 12 mai 2018, et pour l’avant-dernière date de sa tournée, Ensiferum était de passage dans la belle salle du Z7 de Pratteln (se situant près de Bâle, en Suisse). Avec une telle affiche, il était impensable de rater cela !

NB : De base, je devais écrire ce live report avec mon confrère Xartyna. Mais le délai entre les deux dates étant beaucoup trop long (près de trois semaines), il était bon que nous fassions deux articles séparés, en raison notamment de l’accréditation de Xartyna.

Pour lire les impressions de mon confrère de la prestation des groupes à Grenoble, vous pouvez cliquer ici.

Wind Rose :

Après l’ouverture des portes à 18h, le premier groupe à rentrer sur scène à 19h est Wind Rose. C’est un groupe de folk/power metal italien originaire de Pise et formé en 2009. Le groupe compte déjà trois albums studio, dont le dernier « Stonehymn » sorti l’année dernière. C’est de ce dernier que sont d’ailleurs issus la majorité des chansons.

Le groupe déboule sur scène déguisés en nains avec armures et manteaux de fourrure (d’ailleurs, ils sont courageux de s’habiller comme ça, puisqu’il faisait au moins 30 degrés dans la salle…:/), comme on pourrait le voir dans Le Hobbit ou bien Le Seigneur des Anneaux.

Et tout de suite ça démarre de façon très épique avec « Fallen Timbers ». L’ambiance est tout de suite survoltée, voire festive. Le timbre de voix rocailleux du chanteur Francesco me fait beaucoup penser à celle de Joakim Broden (Sabaton) tant c’est proche. Les guitaristes sautillent dans tous les sens et les headbangings sont bien sûr de rigueur ! 🙂 Les titres s’enchaînent rapidement et on peut entendre « Rebel and Free », « The Returning Race », « Drunken Dwarves »…

Ce qui fait plaisir, ce sont les sourires qui s’affichent sur les visages des musiciens. Ils sont contents d’être là, et ça tombe bien, puisque nous aussi ! Je ressens comme une exaltation (voire des frissons), ce qui, je l’avoue, est assez rare lorsqu’il s’agit de groupes en première partie. J’aime cette ambiance fantasy qui se dégage chez Wind Rose et c’est tout naturellement que la tâche m’incombe d’écouter leurs œuvres par la suite ! Après un set d’une demi-heure, ils quittent la scène sur le célébrissime « The Misty Moutains Cold » avec la voix de Richard Armitage chantant « Far over the Misty Moutains Cold… ».

Le seul petit défaut que je reprocherai est la répétitivité des arrangements aux claviers. Peut-être ne sont-ils pas assez variés, mais vu que c’est du live, il est fort probable que les versions studios proposent autre chose que je n’aurais pas entendu. A suivre !

Ex Deo :

Après l’univers tolkienien de Wind Rose, il est 20h lorsqu’arrive LE moment que j’attendais depuis des mois, voire des années (et qui se résume en 5 lettres) : Ex Deo.

J’avais gardé un très bon souvenir de leur passage à Strasbourg ce 12 mars 2013 (date de mon premier concert de metal !) et c’était avec une véritable excitation que j’appris leur venue exceptionnelle à Pratteln. Il faut rappeler que Ex Deo n’est qu’un projet secondaire des musiciens de Kataklysm, ce qui veut dire que leurs concerts sont rares ! Bref, il ne fallait pas rater cela !

Le groupe arrive en grandes pompes (dans les deux sens du terme…haha ! xD) avec les chœurs d’hommes et de femmes, de quoi nous plonger directement dans la Rome antique. Et ça débute très logiquement avec « The Rise of Hannibal », issu de leur dernier album The Immortal Wars. Mais quelle joie de les retrouver sur scène ! L’émotion me prend (je ne pleure pas, mais je n’étais pas loin…), tellement je suis content !

Le groupe a choisi d’interpréter bien sûr les titres de leur dernier album, comme « Cato Major : Carthago Delenda Est! », « Ad Victoriam : The Battle of Zama », « The Roman »…Le set est direct, épique et terriblement badass !

Il arrive même qu’on ait des moments plus « ancestraux », comme avec « Suavetaurilia » où le batteur Oli Beaudoin est à l’honneur avec son solo de batterie. Il n’est pas rare de voir également le chanteur Maurizio s’agenouiller et prier les dieux, ce qui est vraiment fascinant…

Le groupe n’oublie pas pour autant ses albums précédents, puisque tous les gros titres passent, comme « I, Caligvla », « Pollice Verso », « Romulus » ou bien « The Final War » pour lequel on a eu droit au fameux wall of death pour symboliser bien sûr le conflit entre deux parties.

Et c’est sûr « Evocatio » que les légionnaires du général Maurizio nous quittent. Des étoiles pleins les yeux, je me remets « difficilement » de leur départ, tant le set était trop court (en gros, je me disais « Quoi ? Déjà fini ?! ») ! Mais bon, on ne leur tiendra pas rigueur, puisqu’un gros morceau nous attendait bien après…

Ensiferum :

Et il est donc 21h30 quand arrive le clou du spectacle : Ensiferum. C’est un groupe vraisemblablement mythique, considéré comme figure de proue du viking metal et des groupes de folk metal en Europe. Malgré ce statut honorifique, ce sera donc une première pour moi !

Pour ma part, je note avec surprise la diffusion d’une chanson de Juha Tapio avant leur entrée en scène ! Un chanteur très populaire en Finlande et dont mon père est un grand fan ! Si vous aimez tout ce qui est pop-rock, je vous conseille l’album Mitä Silmät ei nää qui vaut le détour…

Bref, c’est après les notes de « Ajattomasta Unesta » que nos Finlandais débarquent avec « For Those About to Fight for Metal », issu de leur dernier album Two Paths. J’avoue ne pas avoir trop apprécié cette dernière galette, tant elle me paraissait en deçà des précédents opus. Mais qu’importe, l’essentiel était de juger leur prestation !

Nouvel album oblige, l’essentiel de la setlist était composé de nouvelles chansons, comme « Two Paths », « King of Storms », « Way of the Warrior »…L’interprétation en live est très efficace, ce qui peut effacer un peu cette appréhension que j’avais dès le départ. Markus, toujours souriant, semble tranquille. Sami sautille de façon très énergique et Petri remplit parfaitement son rôle de frontman. Bref, la soirée continue d’être épique et de nous emmener sur les terres nordiques (celles de mes ancêtre d’ailleurs…) ! 

Les classiques du groupe font partie bien sûr de leur setlist. Et quelle immense surprise lorsqu’ils entonnent la chanson qui m’a fait découvrir Ensiferum, « Wanderer », de quoi me faire remémorer de bons souvenirs. On peut également entendre les incontournables « Twilight Tavern », « Heathen Horde », « Iron », « Lai Lai Hei »…

Je suis même surpris qu’ils aient choisi d’interpréter « The Longest Journey » précédé par « Tumman Virran Taa », puisque c’est un titre assez long. Mais visiblement, le public reste très réceptif, en témoignent tous ces pogos…

Après près d’une heure et demie, le groupe s’autorise même quelques moments de détente en interprétant pour rigoler « Smoke on the Water » de Deep Purple (vous savez, le fameux « Ta Ta Tiiin, Ta Ta Tindiiin ») ou bien « Sweet Child O’Mine » de Guns’N’Roses. Ils ont le droit bien sûr de délirer, surtout après ce show diablement énergique qui nous en a mis plein les oreilles !

Au final, malgré les quelques défauts cités, cette soirée fut mémorable ! Chaque groupe a fait son travail : nous faire voyager, vers des contrées plus ou moins lointaines.

Je vais quand même avouer que le groupe qui a fait ma soirée est Ex Deo. Bien entendu, j’ai adoré Ensiferum (et Wind Rose), mais j’avoue que Ex Deo a été mon coup de cœur.

Pour Ensiferum, l’avenir semble se poursuivre, puisqu’un clip live a été tourné ce soir-là par la société Visions in Fear qui nous ont filmés. Avec un peu de chance, je devrais y figurer…:) Pour Ex Deo, je sais que je ne les reverrai pas de sitôt, mais bon on connaît le proverbe : mieux vaut tard que (plus) jamais !

 

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