Enisum [FR]

Bonjour Lys ! Tout d’abord, peux-tu présenter le groupe, expliquer le nom « Enisum » et l’appellation « Arpitanian Black Metal » ?

Bonjour, Enisum est un projet musical que j’ai créé en 2006 en tant que one-man-band. Après cinq travaux sortis en auto-production à un tirage très limité, en 2014 avec l’album Samoth Nara, l’activité live du groupe a commencé avec ce premier album, avec l’inclusion dans le groupe de Leynir à la basse, Dead Soul à la batterie, et Epheliin au chant féminin.

Le nom « Enisum » vient de la montagne Musinè située dans le Val de Suse, près de chez moi. C’est une montagne mystérieuse, riche en légendes, en mystères et en ésotérisme.

J’ai défini Enisum par le terme « Arpitanian Black Metal » car les terres où je vis étaient appelées « terres arpitanes » par le passé. Il me semble juste de donner une identification et une appartenance à ses racines.

Moth’s Illusion est le deuxième album du groupe sorti par le biais d’Avantgarde Music (vos albums précédents étaient sortis via Dusktone). Qu’est-ce-qui vous plait tant chez ce label ?

Je suis très satisfait de ce label. Il nous apporte une bonne communication, et chacun s’efforce de satisfaire les besoins de chacun. Je remercie Avantgarde Music, Roberto Mammarella et ses associés.

Pourrais-tu expliquer le titre de l’album Moth’s Illusion et sa pochette ?

L’album est une métaphore de la mite attirée par la lumière de la lune, comme l’homme l’est dans le but de découvrir ce qu’il y a après la mort. En comprenant si cette lumière est une illusion ou non, pour la mite comme pour l’homme. Le seul moyen pour l’homme de le savoir, c’est de mourir, et c’est seulement en mourant qu’il pourra le découvrir.

La pochette a été réalisée par Elisa Lo Presti, une artiste italienne. Elle représente un loup et un cerf qui observent une mite s’envoler vers la lumière.

Il y a eu beaucoup de chroniques sur votre dernier albums, quels furent en général les retours, que ce soit de la part des webzines ou des fans ?

Les premiers retours ont été positifs.

Vous venez d’achever une tournée européenne aux côtés de Drawn Into Descent, comment cela s’est-il passé ?

La tournée avec Drawn Into Descent s’est bien passée. Nous nous connaissons depuis des années, nous sommes amis. Et c’est un aspect important car partir en tournée et passer beaucoup de temps avec des amis facilite tout et rend l’ambiance plus apaisante.

A ce propos, pour les personnes qui ne vous ont jamais vus, comment décrirais-tu vos concerts ?

A ceux qui ne nous ont encore jamais vus et qui seraient intéressés, je leur suggère de venir nous voir. Nos shows sont les mêmes d’un concert à l’autre, il n’y a pas de différence lorsque nous jouons dans des petites salles ou dans des grands festivals. La musique et le show restent les mêmes.

J’ai eu la chance de vous voir au Ragnarök Festival en Allemagne, et plus récemment à Aalst en Belgique, mais j’avoue avoir été déçue de ne pas voir Epheliin avec vous. Aurons-nous la chance de la voir sur scène à vos côtés un jour ?

Tu seras encore déçue. Pour être clair, Epheliin a chanté et enregistré quelques parties vocales sur les albums d’Enisum, mais n’est pas présente lors de nos concerts. Et à l’avenir, je ne pense pas qu’elle sera présente lors de nos prochains concerts non plus.

Quels sont les thèmes de vos chansons ? Votre région est très belle, je suppose que c’est une grande source d’inspiration !

Oui, ma terre m’inspire beaucoup. Les rivières, les montagnes, les animaux, etc.

Les thèmes des chansons d’Enisum passent du naturalisme à l’environnement, en passant par la dépression, l’homme, la nature, l’existentialisme, etc.

Il y a eu une grande évolution avec le dernier album, notamment au niveau des voix : il y a plus de vocaux clairs masculins, moins de chant clair féminin, et il y a plus de passages doom et acoustiques. Pourquoi avoir fait de tels choix, et peut-on considérer Moth’s Illusion comme un tournant dans votre carrière ou une transition dans votre style musical ?

Je crée et joue la musique que j’aime. Dans cet album, j’ai décidé de chanter les parties claires, le growl et le scream. Il y avait aussi des passages acoustiques dans les albums précédents par exemple. Je ne suis pas les canons. Je compose de la manière dont je perçois la musique. Donc je ne peux pas vous dire comment sera le prochain album. Ca pourra être tout aussi bien acoustique que doom, ou bien du black, du black atmosphérique, de la pop, du grunge … Qui sait …

Si je me souviens bien, toutes vos chansons sont chantées en anglais, pourquoi avoir choisi de les chanter dans cette langue et non en italien ?

Dans Samoth Nara, il y avait un passage chanté dans un ancien dialecte parlé dans ma montagne. En général, les textes sont en anglais car cela facilite ma composition.

Tant que nous parlons des langues, existe-t-il un dialecte local dans votre région ?

Oui, je vis dans les montagnes et chaque petit village a son propre dialecte. En l’espace de dix kilomètres, il peut y avoir trois petits pays avec trois dialectes différents.

Merci de m’avoir accordé cette interview, je te laisse conclure comme bon te semble !

Merci pour l’interview, à bientôt !

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