Drakwald – Riven Earth

Drakwald

Les Tourangeaux de Drakwald sont parvenus à se faire un nom dans la scène folk metal française depuis la sortie de leur premier album Resist Fatality il y a deux ans. Si l’on regrettait une production faiblarde, les compositions avaient tout pour combler l’auditeur amateur de folk et assoiffé de brutalité.

Depuis plusieurs mois, le groupe nous a mis l’eau à la bouche avec leur deuxième album Riven Earth. Afin de corriger ce petit point noir qu’était la qualité de la production sur le premier album, il a été décidé de lancer une campagne de crowdfunding. Alors, cela a-t-il porté ses fruits ?

A la différence de nombreux groupes de folk qui se concentrent le plus souvent sur les thèmes de la mythologie, de la nature et de la taverne dans leurs paroles, Drakwald aborde un sujet moins commun dans le genre qu’est celui de la condition humaine déchue, des conséquences néfastes que l’humanité génère sur la nature.

Mais musicalement parlant, à quoi devons-nous nous attendre dans ce nouvel album ? Dès le morceau d’ouverture « Doomsday Argument », il semble évident que le groupe ait pris un nouveau tournant musical. Si l’on reconnait toujours la patte du groupe, notamment de par les touches entraînantes de la cornemuse et de la flûte, ainsi que les quelques passages épiques en chant clair, le growl de Thibaud se révèle plus caverneux que jamais, à l’image de celui d’un certain Johan Hegg d’Amon Amarth. Les riffs ne sont pas non plus sans rappeler ceux de la formation suédoise, pour un effet à la fois bourrin et mélodique. En gros, pour reprendre une formulation que mon ami Balmung avait utilisée dans la chronique de Sangdragon, c’est comme si Amon Amarth avait copulé avec Eluveitie. Alors j’imagine tout de suite la réaction de certains, si l’on n’est pas fan de l’un de ces deux groupes, évidemment, vous aurez du mal à apprécier cet album. Pour les autres, vous pouvez foncer, Riven Earth est un délicieux mélange d’agressivité, d’épique et d’impétuosité. Mais Drakwald, ce n’est pas que ça. C’est aussi parfois une petite touche de mélancolie, comme dans « Rebirth », « Chasm of Ignorance » et « Echo of Memories », et d’acoustique, comme dans l’introduction de « Doomsday Argument ». Puis quelques soli viendront enrichir les compositions. Que ce soit la guitare dans « Murdering the Darkness » ou « Echo of Memories » par exemple, la flûte dans « Primal Dawn », ou bien la cornemuse dans « Echo of Memories », chaque instrument a son petit moment de gloire.

Qu’il y aurait-il à reprocher à ce Riven Earth ? Certains regretteraient un manque de personnalité, et les fans aguerris pourraient considérer que Drakwald a perdu une partie de son âme. Les vocaux black se révèlent également assez monotones, excepté dans « Blood and Glory », où ils se montrent plus mélodiques. Néanmoins, on notera une production de bien meilleure qualité que sur Resist Fatality, ainsi que des compositions qui devraient faire leur petit effet en live. J’espère pouvoir vous le confirmer lors du Rouen Pagan Gathering le 28 mai prochain ! Soyez au rendez-vous !

Fée Verte

7.5/10

Tracklist :

  1. Doomsday Argument
  2. Erase by Fire
  3. Primal Dawn
  4. Rebirth
  5. Despair of the Last Men
  6. Murdering the Darkness
  7. Chasm of Ignorance
  8. Echo of Memories
  9. Never Rising Sun
  10. Blood and Glory

Sortie le 7 mai 2016

Liens du groupe :

https://www.facebook.com/Drakwald/?fref=ts

http://drakwald.com/

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