[Découverte] Moran Magal, du metal à l’indie-folk

Moran Magal est une pianiste israélienne qui mélange indie-folk romantique et influences metal pour un résultat à fleur de peau. On la découvre en attendant la sortie de son album Under your bed.

Bonjour à tous, voici des nouvelles de Berlin ! Ici Auregann, votre chroniqueuse moins présente ces temps-ci, mais toujours au taquet pour vous raconter les dernières pépites de la scène folk-metal. Aujourd’hui cependant, point de cornemuses ou de vikings, place à la douceur et la mélancolie d’un dimanche après-midi d’automne, quand on regarde tomber la pluie enroulé dans son plaid. Vous visualisez ? Bon, alors vous êtes prêts à écouter Moran Magal.

Moral Magal est une artiste d’origine israélienne qui vit à Berlin depuis quelques années. À l’origine, elle est pianiste, chanteuse et compositrice, et ses influences sont très vastes. Elle voue une grande admiration aux classiques du rock et du metal, et leur a dédié un album de reprises, Shades of Metal. Vous y découvrirez des covers douces et prenantes, où sa voix d’alto et son piano dévoilent un tout autre aspect des tubes puissants que vous connaissez par cœur.

En s’installant à Berlin, son style a de nouveau évolué, elle a rassemblé autour d’elle des musiciens talentueux constituant son groupe, et collaboré avec de nombreux artistes, de Kobi Farhi d’Orphaned Land avec qui elle a écrit un très beau duo, à des musiciens de la scène goth locale. Elle travaille régulièrement avec le groupe de metal acappella Stimmgewalt, qui les accompagne régulièrement sur scène et a réalisé les backing vocals sur son dernier album, Under your Bed.

En attendant la sortie officielle de l’album en juillet, Moran Magal a déjà sorti deux singles en vidéo, et c’est de ceux-ci que je voudrais vous parler aujourd’hui !

Le clip de Under your bed

Morceau éponyme, Under your bed est le premier single de l’album. On y retrouve Moran et son piano, ainsi que le groupe l’entourant avec basse, guitare, batterie et violon. Couleurs froides, petites touches de rouge un peu angoissantes, décor de chambre digne film d’horreur, on est directement plongés dans l’ambiance des terreurs nocturnes.

Les paroles évoquent non seulement cauchemars et peurs d’enfants, mais aussi un fait divers qui a inspiré Moran Magal pour l’écriture de cette chanson, histoire sordide où un père tue sa fille avant de feindre l’innocence et de prétendre qu’elle a disparu. Ambiance glauque mais voix mélodieuse et riffs entraînants, on alterne sans cesse entre le récit flippant et la dynamique musicale. Le rythme est intéressant avec ses mesures impaires qui évoquent les inspirations orientales sans en faire trop, la guitare et la basse soutiennent le piano dans les graves tout au long du morceau, le violon y rajoute une touche tantôt enlevée et flippante, et la chanson se conclut par un quelques notes de harpes et une outro menée par le chœur.

Cette chanson représente assez bien l’album : à tout moment, on bascule de l’univers onirique au cauchemar, des mélodies puissantes à la mélancolie.

Black Swan, goth et dramatique

J’étais ravie que ce morceau aie sa propre vidéo, car c’est définitivement mon préféré de tout l’album ! Mais commençons par le début : Black Swan est enregistré en duo avec le chanteur Tommi Salmela du groupe Tarot, ainsi que Stimmgewalt.

Le morceau s’ouvre avec quelques mesures de harpe, qui laisse place rapidement à un bon vieux riff de guitare et des accords puissants. Pas de doute, ce sera une pièce épique, inspirée du métal et de la musique classique. La voix de Moran raconte une histoire qui semble au premier abord de la fiction : une jeune femme transformée en cygne par un vilain sorcier. Mais comme elle l’explique lors de ses concerts, elle a écrit ce morceau en pensant à la réalité de ce monde, où trop de femmes sont enfermées, brimées et contraintes. Black Swan est une histoire triste, où l’espoir n’a plus guère de place car la seule issue de son héroïne semble être la mort.

Les voix sont très présentes sur ce morceau, avant chaque couplet, sur les refrains, puis en apothéose à la fin avec un bridge puissant et épique – un vrai bonheur à écouter autant qu’à chanter. Chaque instrument a son petit moment pour briller dans la chanson, du solo de violon aux battements puissants des percussions. J’aime particulièrement les enchaînements d’accords qui sont simples mais bien choisis, et l’arrangement donne ce côté dramatique que ne renieraient pas les meilleurs groupes de metal symphonique.

Si ces morceaux vous ont plu, et en attendant de pouvoir écouter l’album en entier, n’hésitez pas à aller voir les autres productions de Moran Magal sur Youtube ou la suivre sur Facebook. Ses précédents albums sont égalements présents sur toutes les plateformes de streaming du moment.

Quand à moi, je reviendrai vous parler de l’album très bientôt !

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