Castlefest 2018 14e édition – Live report (2e partie)

Nous voici de retour au festival du Castlefest pour la journée du samedi, cette fois ci dès le début de l’après midi pour pouvoir apprécier davantage de concerts en cette journée qui était sold-out d’après les organisateurs. Autant dire que le public est venu nombreux pour le moment fort de ce festival à savoir la cérémonie du rituel du Wickerman. Mais nous y reviendrons tout à l’heure. Dans un premier temps après avoir déambulé dans le parc, et dévoré une bonne quiche à la Guinness (il faut çà pour se mettre en condition!!), direction le Meadow Stage avec Sowulo !

Sowulo est un groupe néerlandais dans le plus pur style de ce que les passionnés de musique païenne scandinave adorent tout particulièrement. Ce n’est d’ailleurs pas la première participation de ce groupe au festival. En effet, ils étaient déjà venus notamment en 2016 à l’édition d’hiver du Castlefest. Une inspiration Viking composée avec des instruments traditionnels, de la harpe, du violon, le tout uniquement en acoustique et instrumental, font de ce groupe un incontournable du genre. Et on peut dire que j’ai particulièrement apprécié cette ambiance plutôt emprunte de gaieté et inspirant au voyage. Certains morceaux se prêteraient même plutôt bien en tant que bande originale de films ou de séries tournées dans un milieu médiéval. Un très agréable moment qui ouvre de très belle manière cette deuxième journée.

Irfan

Changement de style ensuite avec les bulgares du groupe Irfan sur la scène principale. Irfan est un groupe phare du Castlefest qui revient régulièrement sur scène depuis plusieurs années. Le style est envoûtant, presque liturgique, inspirées des musiques sacrées et traditionnelles d’europe de l’est, et du golfe persique. Le chant est pur et extrêmement puissant, qu’il soit masculin ou féminin, et m’a donné des frissons pendant une bonne partie du concert. J’imagine très bien ce groupe jouer sur une scène dans une cathédrale, qui conférerait une acoustique et une résonance encore plus intense. Certains morceaux m’ont également parfois rappelé des sonorités orientales que je connaissais dans des groupes de métal oriental comme Orphaned Land notamment. Je ne me lasse pas de ce mélange des genres qui m’a fait réécouter avec plaisir les 3 albums une fois rentré chez moi.

Cérémonie du Wickerman

Nous voici arrivés au moment phare de ce festival, que je ne voulais rater pour rien au monde : la cérémonie rituelle du Wicker. Après avoir déposé mon vœu au cœur de l’impressionnante représentation en bonhomme de paille du symbole de la fertilité, je me place dans les premiers rangs pour pouvoir profiter au mieux de l’instant. Les vidéos des années précédentes étant disponibles sur internet, je m’étais préparé à vivre une grande émotion sur une cérémonie rituelle d’environ un quart d’heure. Je ne m’attendais pas à ce que cette année soit totalement différente. La cérémonie commence avec cette voix caractéristique si grave et à la fois si douce qui nous invite à nous détendre avec un exercice de respiration afin de nous mettre dans de bonnes dispositions et être bien réceptifs. Puis nous sommes invités à nous connecter, à la terre, aux animaux, à ceux qui nous sont chers, à nos amis, et à tous les autres spectateurs pour former une union sacrée. Mes larmes ont commencé à couler à ce moment précis pour ne plus jamais se tarir jusqu’aux derniers instants de la cérémonie. Les esprits des éléments ont été ensuite appelés au son des tambours et des voix qui l’ont invoqué : l’air, le feu, la terre, l’eau.. Pour finir, le Wickerman a été enflammé en son cœur avec des torches et l’émotion monte de manière si intense, je revois défiler presque chaque instant de ma vie, de mon passé, mes joies, mes tristesses, mes souffrances…… Les lances à incendie viennent éteindre progressivement les restes du Wickerman, je regarde autour de moi et tous sont en pleurs, bouleversés par cet instant magique. Un grand moment inoubliable !

Faun :

Nous voilà arrivés à la fin de la soirée avec le dernier groupe, à savoir Faun ! Un groupe phare, presque fondateur du Castlefest avec Omnia, mais qui m’avait cependant beaucoup déçu lors de leur prestation au Cernunnos Pagan Fest. Je voulais croire qu’il ne s’agissait d’un malencontreux accident… Et quelle ne fut pas ma nouvelle déception dès les premières notes ! Encore une fois et comme lors de leur précédente date à laquelle j’avais assisté, ce fut une catastrophe… Je pourrais presque faire un copier coller de mon précédent report tant j’ai été déçu. Encore et toujours les mêmes défauts relevés : une chanteuse dont la voix nasillarde est presque insupportable, quand elle ne chante pas totalement faux, une sensation de désaccord total entre les voix quand elles se superposent les unes aux autres, bref, autant musicalement je n’ai pas vraiment grand chose à leur reprocher, que l’aspect vocal est à revoir intégralement. Les passages instrumentaux m’ont fait du bien, comme des pauses agréables dans cette cacophonie vocale presque inaudible. Au final, cette fois ci, la coupe est pleine, c’est décidé : je ne retournerai pas voir Faun avant un bon moment.

C’est donc sur cette note un peu décevante, bien que je m’y étais préparé, que je décide de retourner à l’hôtel pour me reposer de cette journée dont l’intensité et la richesse en émotions fortes restera gravée pendant très longtemps dans ma mémoire !

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