Atlas Pain – What the Oak Left

Deux ans après leur premier EP Behind the Front Page, les Italiens d’Atlas Pain nous reviennent avec leur tout premier album, What the Oak Left, paru via Scarlet Records (également label de Furor Gallico entre autres). L’album a été enregistré au Media Factory studio aux côtés de Fabrizio Romani (Skylark) et masterisé par Mika Jussila (Nightwish, Children Of Bodom) aux Finnvox Studios à Helsinki en Finlande. La pochette a été réalisée par Jan Örkki Yrlund de Darkgrove Design (Korpiklaani, Manowar). Celle-ci offre de multiples interprétations. L’on décèle clairement celle de l’opposition entre la vie et la mort : sur la gauche, la nuit, le chêne sans feuilles, et les squelettes d’animaux, guettés par des corbeaux, et sur la droite, le jour, le même arbre feuillu, des colombes, et les animaux de la forêt. Le tout entouré par des rouages, éléments qui rappellent le côté steampunk du groupe.

Le line-up a quelque peu changé depuis Behind the Front Page : Samuele Faulisi (chant, guitare, claviers, FX), Louie Raphael (basse) et Riccardo Floridia (batterie) sont toujours présents, mais c’est Fabrizio Tartarini qui remplace Luca Ferrari à la guitare lead.
Le morceau d’introduction, « The Time and the Muse », débute sur des accords aux claviers, qui étonnamment, m’ont fait pensé à un passage de The Wall de Pink Floyd. Même la voix de Samuele m’a rappelé celle de Roger Waters. Et pourtant, vous allez très vite vous apercevoir que l’univers d’Atlas Pain n’a pas grand chose à voir avec le rock progressif. En revanche, les musiques de films sont une grande source d’inspiration pour le groupe. Les premières notes mélancoliques laissent en effet place à un metal symphonique, épique et cinématographique.

Dès le second titre, « To the Moon », le style et les influences metal du groupe sont immédiatement identifiables : nous avons clairement affaire à un black épique en grande partie influencé par Equilibrium. J’avais déjà évoqué ce point dans ma chronique de Behind the Front Page, certes, la source d’inspiration est plaisante, mais il est dommage qu’Atlas Pain ne s’en détache pas davantage, pour nous offrir des compositions vraiment originales. Heureusement, les quelques passages rendant hommage aux grands compositeurs de musiques de film (Alan Silvestri, John Williams, Hans Zimmer …) enrichissent l’univers musical du groupe, comme l’intro au piano et à la guitare de « Till the Dawn Comes » par exemple.

En plus des chœurs, les claviers renforcent le côté épique. Les sonorités nous projettent vers des îles paradisiaques, et se rapprochent davantage du « pirate metal », notamment dans « The Storm ». Ce morceau, ainsi que « Ironforged » et « Annwn’s Gate, sont l’occasion d’aborder le sujet de la production de l’album, puisque ces trois titres étaient présents sur Behind the Front Page et la démo. Nous avons ainsi un point de comparaison, ce qui nous permet de constater que la production est bien plus fine, et le rythme plus pêchu que sur les sorties précédentes.

Certains morceaux se démarquent davantage des autres. Il y a par exemple « Anwnn’s Gate », avec des couplets plus sombres et une voix plus typée death, ou bien encore « From the Lighthouse », avec un rythme plus mid tempo. Mais il y a surtout « The Counter Dance », de loin mon morceau préféré, le plus festif et rapide de tout l’album, dans lequel s’alternent les voix black et death.

Et l’on se quitte sur le long morceau instrumental « White Overcast Line », que l’on pourrait surnommer le petit « Mana » d’Atlas Pain. En effet, ces onze minutes sont un parfait condensé de musique épique et cinématographique. On croirait presque entendre la BO de Jurassic Park ! Les sonorités celtiques sont elles aussi bien présentes.

En résumé, que nous laisse donc le chêne ? L’arbre symbolise généralement la puissance et la longévité, mais pour Atlas Pain, c’est également un symbole de l’aventure, de la fête, et de l’énergie.

Fée Verte

8/10

Tracklist :

  1. The Time and the Muse
  2. To the Moon
  3. Bloodstained Sun
  4. Till the Dawn Comes
  5. The Storm
  6. Ironforged
  7. The Counter Dance
  8. Anwnn’s Gate
  9. From the Lighthouse
  10. White Overcast Line

Sortie le 10 mars 2017

Liens du groupe :

http://atlaspain.it/

https://www.facebook.com/AtlasPain/?fref=ts

https://atlaspain.bandcamp.com/

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