Alestorm – No Grave But the Sea

Si je vous dis « pirate metal », à quel groupe pensez-vous en premier ? Dans 3/4 des cas, un nom vous vient forcément à l’esprit : Alestorm.

Hé bien, ça tombe bien, puisque le célèbre combo écossais vient de sortir son 5ème album que nous allons étudier.

 

Quelques mots sur le groupe :

Même s’il est évident que le groupe est très réputé sur la scène metal, il convient de rappeler quelques éléments de repère.

Alestorm est un groupe de pirate metal originaire de Perth (Écosse) et formé en 2004. D’abord connu sous le nom Battleheart, ils changent de nom en 2007 pour Alestorm lorsqu’ils signent chez Napalm Records.

Après le remarqué « Captain Morgan’s Revenge » sorti en 2008, ils publient deux autres albums (« Black Sails at Midnight » en 2009 et « Back Through Time » en 2011). C’est en 2014 qu’ils sortent le désormais culte « Sunset on the Golden Age », qui reste à ce jour le plus acclamé de leur discographie.

C’est en mai 2017 qu’ils publient « No Grave But the Sea », qui coïncide étrangement avec la sortie du cinquième volet de Pirates des Caraïbes (et d’ailleurs, les visuels de l’album rappellent également le méchant de ce même film, incarné par Javier Bardem…A croire que l’idée a été piratée…)

L’album :

Le contexte est particulier pour le groupe : départ de Dani Evans (membre quasi historique du groupe), un album précédent encensé par la critique…Il était clair que la pression était importante pour le groupe. C’est d’ailleurs le premier disque auquel participe le guitariste Màté Bodor, arrivé en 2015.

Alors qu’est-ce que ça dit ? L’album débute avec la chanson titre « No Grave but the Sea ». Et ça démarre en trombe, puisque les trompettes et les gros riffs de guitare assurent d’entrée de jeu l’ambiance épique. Cette dernière est caractéristique du groupe et se retrouve logiquement dans tout l’album, comme pour « To the End of the World », « Pegleg Potion » etc. Ceux-ci sont mis en valeur par les chœurs omniprésents, qui nous rappellent les racines power metal du groupe.

Mais nous pouvons affirmer une chose : il y a peu de surprise. Le groupe reprend les mêmes recettes qui ont fait le succès de ses albums précédents. Nous pouvons noter cependant que la qualité technique s’est améliorée, du fait notamment de l’enregistrement de l’album dans l’Alpaca Ranch en Floride (USA), toujours avec Lasse Lammert aux commandes…

A côté de ces chansons épiques subsistent tout de même les chansons dites « de délire », dans le sens où elles n’ont qu’un sens : celui de rigoler un bon coup, avec des accordéons et autres instruments pirates. Le meilleur exemple reste « Fucked with an Anchor » dont l’intro à la guitare acoustique et son refrain simpliste et très évocateur (F** you, you’re a f***ing wanker…) font de cette chanson un « parasite » qui rentre dans la tête et qui n’en sort plus. C’est également le cas pour « Alestorm », qui allie de manière tout à fait surprenante voix claire et voix gutturale, mais qui possède également son refrain ravageur pouvant fonctionner pour les concerts. (Rum, Beer, Quest and Mead. These are the things that a pirate needs. Raise the flag and let’s set sails ! Under the sign of the storm of ale…). Ainsi, cela permet de passer un bon moment, sans se prendre la tête…Il semble loin le temps où le groupe restait globalement « sérieux » dans ce qu’il faisait : maintenant, le virage est de mise, avec des clips vidéos farfelus, des costumes de scène plus tellement pirate et des actions délirantes à tout va. Ainsi, le groupe propose dans son édition limitée les mêmes chansons, mais avec des aboiements de chiens à la place du chant…(Non, ce n’est pas une blague.)

En conclusion, que retenir ? Même si la production reste maîtrisée et d’une qualité technique remarquable, l’album reste néanmoins sans surprise réelle (à part les exceptions citées ci-dessus), puisqu’il reste une continuité de l’album précédent. L’enjeu était de taille, mais Alestorm réussit tout de même à délivrer un album solide et plutôt efficace. Reste maintenant à savoir ce que va nous réserver la suite des aventures pour cet équipage toujours emmené par le capitaine Christopher Bowes, seul membre fondateur du groupe encore présent…

Note : 7.5/10

Tracklist :

  1. Not Grave but the Sea
  2. Mexico
  3. To the End of the World
  4. Alestorm
  5. Bar ünd Imbiss
  6. Fucked with an Anchor
  7. Pegleg Potion
  8. Man the Pumps
  9. Rage of the Pentahook
  10. Treasure Island

Extrait de l’album :

 

 

 

 

 

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